Communiqué commun dont la LDH est signataire
Trente-huit organisations (associations et syndicats) et dix sociétés de journalistes déposent une contribution au conseil constitutionnel (sous forme d’une « porte étroite ») pour s’associer aux recours déposés par les parlementaires contre la loi sur le secret des affaires.
En effet, cette loi, en faisant du secret la règle et des libertés des exceptions inverse nos principes républicains. Elle fragilise un certain nombre de principes constitutionnels, et notamment la liberté de la presse et d’expression ainsi que le droit à la participation et à la mobilité des travailleurs. Pour concilier protection des savoirs et savoir-faire avec nos libertés, la coalition propose depuis plusieurs mois une disposition simple : restreindre le secret des affaires aux seuls acteurs économiques concurrentiels, afin d’exclure clairement les risques de poursuites les journalistes, lanceurs d’alertes, syndicalistes ou associations. Cette proposition n’a malheureusement pas été entendue. Ainsi, avec une définition large et floue du secret d’affaires, la loi ouvre la porte à des abus sous forme de procédures baillons des entreprises, qui pourront empêcher la divulgation d’informations d’intérêt général.
La coalition compte sur le conseil constitutionnel pour faire respecter les équilibres fondamentaux
et garantir le respect des libertés, pilier de notre démocratie. Secret des affaires:associations, syndicats etsociétés de journalistes s’associent à lasaisine du conseil constitutionnel
Le 2 juillet
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mardi 3 juillet 2018
Secret des affaires: saisine du conseil constitutionnel - 3 juillet 2018
vendredi 25 mai 2018
Accueillir les exilés ? : table ronde avec Isabelle Coutant et des intervenants de terrain
De Jean Quarré hier à La Villette aujourd'hui,
Comment accueillir les exilés ?
le 15 juin, à 19 h, au CHUM Jean Quarré, 12 rue Henri Ribière, Paris 19
Table
ronde avec Isabelle Coutant auteur de
Les
Migrants en bas de chez nous (Seuil, 2018)
et
des témoins et acteurs,
organisée par la Ligue des droits de
l'Homme, sections Paris 19 et 20°
avec le concours d'Emmaüs Solidarité.
« Au
cœur de la crise migratoire de l'été 2015, plusieurs centaines de
migrants ont occupé un ancien lycée désaffecté, le lycée Jean
Quarré, situé à proximité de la place des Fêtes, dans le 19°
arrondissement. Un « mini-Calais en plein Paris » ont dit
des journalistes témoins de l'insécurité et de l'insalubrité du
lieu.
Concernée
en tant qu'habitante et parent d'élève, Isabelle Coutant,
sociologue des quartiers populaires depuis vingt ans, a vu cette fois
le "terrain" venir à elle, tiraillée entre le désir
d'aider et l'envie de comprendre.»
L'ouvrage
d'Isabelle Coutant, Les
Migrants en bas de chez soi ,
retrace ces trois mois d'occupation, la déstabilisation du quartier
qui en a résulté, entre stupeur initiale, colère des riverains
d'être livrés à eux-mêmes, tensions mais aussi mobilisations
solidaires et bouleversements provoqués par la rencontre.

La Ligue des droits de l'Homme vous invite à rencontrer Isabelle Coutant, des habitants du quartier et des acteurs de l'occupation du lycée Jean Quarré, afin de revenir sur cet "événement". Nous parlerons également des campements actuels à Paris, dont celui de La Villette afin d'échanger sur les enjeux actuels de l'accueil et de la mobilisation autour des exilés et d'esquisser ce que peut être un accueil juste et humain.
jeudi 3 mai 2018
La " loi secret des affaires " : une atteinte au droit d'informer !
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Des lanceurs d'alerte, syndicats, ONGs, journalistes, chercheurs et simples citoyens, s'opposent à l'application en l'état de cette loi en France, et demandent aux parlementaires de défendre le droit à l'information et l'intérêt des citoyens qu'ils représentent, en adoptant les amendements qui leur sont présentés pour restreindre son champ d'application aux seuls acteurs économiques concurrentiels.
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mardi 1 mai 2018
Une profonde remise en cause de l'action associative et démocratique
Depuis
quelques années, les associations sont l'objet d'attaques répétées,
notamment par la diminution des subventions, les « appels à
projet » qui s'apparentent plus à des mises en concurrence
qu'à du soutien, alors que, dans le même temps, les élus locaux
et nationaux ne cessent de vanter la richesse de la vie associative,
et l'incontournable travail des associations.
Depuis
plusieurs années, les associations citoyennes alertent les
gouvernements successifs sur les conséquences de la diminution
structurelle des subventions publiques, leur instrumentalisation à
travers les appels d’offres, la précarisation de l’emploi
associatif.
Et
pourtant, les pouvoirs publics « se
déchargent progressivement sur les associations d’un nombre
toujours plus important de missions d’utilité sociale, sans que
les financements soient proportionnels aux transferts de charges »,
comme le souligne un récent rapport d’information du Sénat.
Dans
le domaine social et socio-éducatif, notamment, la drastique
diminution des emplois aidés, annoncée brutalement et sans
concertation à l’été 2017 a porté un grave préjudice à
nombre de structures qui pratiquent aide sociale, aide à domicile,
soutien scolaire, aide au handicap.
La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. (article 1 de la Constitution)
Dans
la façon de mener «la réforme» pour laquelle le gouvernement se
sent missionné, les négociations avec les représentants élus des
salariés et les corps intermédiaires sont négligées. Ainsi, alors
que les discussions continuent avec la ministre des transports, sur
la SNCF et ses évolutions, le projet de loi est déjà ficelé et
porté devant les assemblées parlementaires, rendant les résultats
des discussions illusoires.
Montrant
chaque jour sa méconnaissance de la réalité sociale, le président
et le gouvernement prennent des mesures, à application ultra-rapide
comme la loi ORE (Orientation
et Réussite des Étudiants),
sans
donner le temps d'une réelle discussion, sans association des
représentants des salariés ou des intéressés.
Sur
les projets de réforme des institutions, la LDH ne peut que
s'alarmer de l'idée qui a été avancée de limiter le droit
d'amendement des parlementaires dans l'élaboration des lois. Même
si cette mesure n'était pas retenue, le simple fait qu'elle ait pu
être évoquée est inquiétant ! De même on doit s'inquiéter
de modifications des lois organiques qui donneraient au gouvernement
tout pouvoir pour l'établissement de l'ordre du jour des assemblées,
supprimant de fait la possibilité pour un groupe parlementaire de
porter une proposition de loi.
La
LDH rappelle son attachement aux principes de la démocratie
française, et la nécessité absolue que les partenaires sociaux et
institutionnels soient associés, concertés, écoutés par
l'exécutif, faute de quoi la « réforme » laissera de
côté la grande majorité des citoyens de ce pays.
jeudi 26 avril 2018
Un campement sur les bords du Canal
Depuis plusieurs mois maintenant, un "campement " s'est
installé sur les bords du
canal de la Villette, tentes "abritant" des
migrants, réfugiés, demandeurs d'asile .
la situation
s'est gravement dégradée depuis la fermeture le la "bulle" La Chapelle .
Les conditions de vie y sont inhumaines.
Les
sections des 18 et 19° arrondissements voisins ont pris l'initiative
d'une lettre ouverte,
samedi 7 avril 2018
Histoire des immigrations en France » DVD de Jean Luc Millet, réseau Canopé
La section Ligue des
Droits de l’Homme Paris 19
vous invite
Mercredi 2 mai 2018
Mercredi 2 mai 2018
Maison des associations du 19° - 22 rue Edouard Pailleron Métro Laumière / Jaurès
« Histoire
des immigrations en France »
une réalisation de Jean Luc
Millet, réseau Canopé
avec le soutien du Musée national de l’Histoire de l’Immigration
(MNHI) et
du Commissariat général à légalité des
territoires CGET.
vendredi 6 avril 2018
Loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme.
Le numérique assigné à l'état d'urgence permanent
L'Assemblée
nationale s'apprête à adopter, lors d'un vote solennel, le projet de
loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme.
Perquisitions
administratives, mesures de surveillance, boites noires : les enjeux
numériques du texte sont nombreux et cruciaux. L'Observatoire des
libertés et du numérique (OLN) alerte les parlementaires, notamment
celles et ceux qui composeront la future commission mixte paritaire qui
examinera prochainement le texte.
La
dangereuse captation de pouvoirs au profit de l'Exécutif, policiers,
préfets et ministre de l'Intérieur à laquelle aboutira ce texte est en
marche, par l'intégration dans le droit permanent de mesures tirées de
l'état d'urgence. La logique de suspicion, le déséquilibre des pouvoirs,
la restriction de libertés pour tous dans l'espace public sont autant
de désastres qui nourrissent une contestation large contre ce texte.
C'est par touches que le numérique apparaît dans le texte, mais à chaque fois sur des enjeux cruciaux.
Les
assignations à résidence, renommées « mesures de surveillance
individuelles », sont désormais agrémentées d'une mesure inédite :
l'obligation de révéler l'ensemble de ses identifiants électroniques.
Présentée sans succès lors des multiples prorogations de l'état
d'urgence, cette mesure est aujourd'hui portée par le gouvernement et
l'Assemblée nationale. Contraire au droit de ne pas s'auto-incriminer,
elle porte une atteinte d'autant plus disproportionnée à la protection
de la vie privée que tout défaut de déclaration est passible de 3 années
d'emprisonnement. L'obligation privera les personnes concernées -
auxquelles aucune infraction pénale, même en préparation, n'est
reprochée - de toute faculté de communication privée, leurs identifiants
devenant la cible de mesures de renseignement particulièrement larges
et intrusives.
Les
perquisitions administratives – devenues, dans un redoutable effort de «
novlangue », des « visites de lieux » – vaudront à ceux qui les
subissent la saisie et l'exploitation de l'intégralité de leurs données
informatiques, hors de la procédure pénale et ses garanties. L'ampleur
de l'atteinte à la vie privée est sans commune mesure avec la faiblesse
des exigences du texte : des critères flous (l'appartenance à
l'entourage de personnes incitant au terrorisme, l'adhésion à des
idées...) quant aux personnes visées, aggravés par un laxisme probatoire
consistant à s'en remettre sans ciller aux notes blanches des services
de renseignement, c'est à dire à des documents non sourcés, pouvant
faire état de simples rumeurs, et non à des procédures d'enquête
étayées.
Enfin,
l’OLN s’alarme également des prolongations que ce projet offre à la loi
renseignement. La captation de données de connexion de l'entourage
d'une personne soupçonnée est de retour peu après avoir été censurée par
le Conseil constitutionnel (dans un procès engagé par FDN, FFDN et La
Quadrature du Net). Sans aucune discussion sur les enjeux de cette
mesure ou les raisons de sa censure, la commission des lois puis
l'Assemblée nationale se sont bornées à suivre une option suggérée par
le Conseil constitutionnel, à savoir la limitation du nombre de
personnes simultanément concernées par cette technique de surveillance.
Or, cette limitation étant ici unilatéralement fixée par le
gouvernement, elle ne saurait offrir aucune garantie contre l'abus par
ce dernier de ses pouvoirs, faisant ainsi fi des principes de nécessité
et de proportionnalité, rappelés notamment par la récente jurisprudence
européenne qui n'a de cesse de prohiber l'accumulation massive de
données par les États.
Quant aux boîtes noires - en bref, la surveillance d'Internet via des algorithmes, forme la plus scandaleuse de la surveillance de masse -,
le projet entend y redonner un nouveau souffle : la fin de
l'expérimentation de la mesure et le rapport parlementaire prévu pour
2018 sont reportés à 2020. On peut aisément craindre que cette
prolongation ne soit pas la dernière : le prétexte invoqué, l'absence
déclarée de mise en œuvre, ne devraient en aucun cas empêcher un débat
essentiel sur l'incompatibilité absolue de ce type de mesures avec les
droits fondamentaux protégés dans une démocratie.
Contre
les avis les plus avisés d’organisations de défense des droits et du
mouvement social, de juristes, mais aussi d’instances internationales –
récemment de deux Rapporteurs spéciaux des Nations unies –, on intègre
dans le droit commun des mesures inspirées de l’état d’urgence.
Le
numérique se retrouve au croisement d'axes centraux de ce texte.
Mobilisé pour la protection de la vie privée et la lutte contre les abus
de la surveillance, l'Observatoire des libertés et du numérique appelle
les parlementaires à refuser ces dispositifs lors de la commission
mixte paritaire, en retirant purement et simplement ces dispositions du
texte du loi.
Organisations signataires membres de l’OLN
: Amnesty International France, Le CECIL, Creis-Terminal, La Ligue des
droits de l'Homme, La Quadrature du Net, Le Syndicat des Avocats de
France, Le Syndicat de la Magistrature).
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