jeudi 8 décembre 2016

Collectif pour une Syrie libre et démocratique - manifestation le 10 décembre




Communiqué du
Collectif pour une Syrie libre et démocratique

Paris, le 7 décembre 2016




Appel à une mobilisation du peuple français et des peuples européens ce samedi 10 décembre pour sauver Alep du massacre et imposer un « ultimatum humanitaire » à ses bourreaux
Un carnage à très grande échelle se déroule sous nos yeux depuis plusieurs semaines à Alep. Les aviations russe et syrienne se livrent, au mépris de toutes les conventions internationales, à des bombardements massifs qui ont réduit en poussière les infrastructures sanitaires d’Alep-Est et coûtent quotidiennement la vie à des dizaines de civils. Le témoignage apporté dans les médias et auprès des pouvoirs publics français par le maire d’Alep-Est, Brita Hagi Hasan, est éloquent quant à l’horreur subie par les Aleppins. Les quartiers rebelles de la ville sont en train de devenir un tombeau à ciel ouvert pour les 250.000 habitants qui y vivent encore. La reconquête d’Alep-Est par l’armée loyaliste et les milices pro-iraniennes s’accompagnent d’exactions, de massacres et de disparitions forcées qui font craindre le pire pour celles et ceux qui survivront aux bombardements.

Face à ce déluge de barbarie et à cette complaisance pour des crimes de guerre à grande échelle, le temps n’est plus aux proclamations et aux réprobations courtoises. Le Conseil de Sécurité de l’ONU est rendu inefficace par les vétos répétés de la Russie (et maintenant de la Chine). Or, la convention de 1948 pour la prévention et la répression du génocide donne aux États l’obligation d’agir. Un « ultimatum humanitaire » doit donc être lancé à Vladimir Poutine : les grandes puissances européennes doivent annoncer la mise en place unilatérale et immédiate d’une sanctuarisation de l’espace aérien d’Alep pour y réaliser des parachutages humanitaires (vivres, eau potable, aide sanitaire, groupes électrogènes, …) et interrompre les bombardements.




Notre impuissance à mettre un terme à ces crimes demeurera une tâche morale indélébile pour la conscience mondiale. Détourner les yeux du carnage perpétré sous nos yeux à Alep ne nous protège pas. C’est un acte de compromission morale et de faiblesse politique. Pourtant, nos dirigeants demeurent aujourd’hui hésitants. Nous devons par une mobilisation massive leur montrer le chemin qu’imposent la réalité géopolitique et l’exigence éthique.
Chaque citoyen a les moyens d'avertir plusieurs dizaines de personnes pour contribuer à cette mobilisation, afin de dire non à la barbarie et de sauver cette part d’humanité qui, au travers de ces crimes, est désormais menacée en chacun de nous.






À cette fin, le Collectif « Pour une Syrie Libre et Démocratique » appelle à manifester dans toutes les villes de France et d’Europe :


Samedi 10 décembre 2016 à 16 heures

sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris

Imposons sans délai un « ultimatum humanitaire » pour sauver Alep

Répondons par notre mobilisation à l’appel désespéré lancé par le maire d’Alep-Est, Brita Hagi Hasan pour sauver les populations civiles

Dans un monde globalisé, tolérer la barbarie aujourd’hui là-bas, c’est la tolérer ici demain.

Télécharger le tract : 
Contact presse : collectif.psld@gmail.com

samedi 3 décembre 2016

Université d'automne 2016 - les Communs, nouvel universalisme

L'Université d'automne 2016 qui avait pour thème





peut se revoir / ré-écouter en ligne .

Pour tous ceux qui n'ont pu assister à toutes les séances.

Et le storify est  ici .



mercredi 23 novembre 2016

JE SOUTIENS L’ACCUEIL DES MIGRANTES ET DES MIGRANTS !






JE SOUTIENS L’ACCUEIL DES MIGRANTES ET DES MIGRANTS !

A l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme, 179 élues locales et élus locaux ont signé à ce jour ce manifeste de soutien à l’accueil des migrantes et migrants partout sur notre territoire.
  • Parce que je n’oublie pas que notre pays a toujours donné refuge à ceux qui fuyaient des terres lointaines pour des terres plus hospitalières,
  • Parce que je n’oublie pas que nos aïeux ont été accueillis lorsqu’ils fuyaient guerre, dictature ou misère,
  • Parce que je n’oublie pas que personne ne s’exile par plaisir mais pour des raisons graves,
  • Parce que je n’oublie pas que chacun-e a droit au respect de sa personne dans sa dignité et dans ses droits,
  • Parce que je ne veux pas avoir honte du sort réservé aux migrants qui ont réussi à rejoindre notre pays,
  • Parce que les réactions xénophobes dont les migrants sont victimes, suite aux accords de relocalisation prévus par l’Union européenne et au démantèlement de la « jungle » de Calais, ternissent la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » portée par notre République,
Je déclare soutenir toutes les initiatives, proches de chez moi comme partout sur le territoire, qui offrent aux migrants des conditions d’accueil respectueuses de leurs droits fondamentaux.

Je soutiens l’accueil des migrantes et des migrants !


 
15 signatures
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Manifestation de soutien Samedi 26 novembre 2016


Voir aussi cet article de Mediapart  






jeudi 10 novembre 2016

Contrôles au faciès : l’Etat condamné

Communiqué LDH
Paris, le 10 novembre 2016


En 2012, François Hollande avait pris l’engagement de mettre en place des mesures pour réduire les contrôles au faciès. Il semblait ainsi prendre en compte une réalité incontestable : ces contrôles, souvent accompagnés de palpations abusives ou de propos vexatoires, contribuent lourdement à tendre les rapports entre la police et la population.  En visant le plus souvent des jeunes, ils entraînent régulièrement des condamnations pour « outrage et rébellion ».

samedi 22 octobre 2016

Conférence débat "Du djihâd des écrits fondateurs aux djihadismes contemporains, continuité ou rupture?"

                          



La section LDH Paris 19 vous invite
à une conférence débat

"Du djihâd des écrits fondateurs aux djihadismes contemporains,
continuité ou rupture?"
 
Par Nicolle Samadi,
 
Formatrice en histoire de l'islam à l'IESR (institut européen en sciences des religions).
 
Mercredi 23 novembre de 20h à 22 Heures
 
Maison des associations
20 rue Edouard Pailleron,   75019 Paris
Métro Bolivar, Laumière, bus 26 (arrêt Secrétan), bus 75.48.60 ( arrêt Mairie 19°)
 
La violence des djihadistes contemporains s'enracine- t-elle dans les textes fondateurs de l'islam?
Face aux discours géopolitiques et médiatiques qui mettent en avant les racines religieuses et en particulier le salafisme et l'islam "radical"  la conférence  propose une approche historique et sociologique  du djihad et des djihadismes.


Nombre de places limité, inscription obligatoire  par mail : ldhparis19@hotmail.com

En savoir plus sur l'intervenante : cliquez ici 

mercredi 12 octobre 2016

CETA - la LDH se prononce contre la ratification sans débat






LE PARLEMENT EUROPÉEN NE DOIT PAS VOTER POUR L’ACCORD CETA TANT QUE LES DROITS DES CITOYENS PASSERONT APRÈS LES DROITS DU COMMERCE

Alors que les inquiétudes dans l’opinion sont fortes et que les gouvernements français et allemands demandent la suspension des négociations avec les Etats-Unis sur l’accord de libre-échange Tafta, à l’unanimité, les gouvernements nationaux viennent de décider la ratification de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (Ceta). Il doit être signé le 27 octobre puis soumis au vote du Parlement européen, début 2017. Il sera d’application immédiate mais présenté comme provisoire dans l’attente de la ratification puisqu’il devra encore être ratifié à l’unanimité par l’ensemble des parlements nationaux de l’Union européenne au cours des prochaines années.
La LDH s’élève fermement contre un tel processus de mise en vigueur de l’accord Ceta avant même sa ratification effective par les parlements nationaux.

vendredi 30 septembre 2016

DIRE NON À LA PEINE DE MORT

35 ANS APRÈS L’ABOLITION, 


CONTINUONS À DIRE NON 


À LA PEINE DE MORT



Invitation événement
35 ans après l’abolition, continuons à dire non à la peine de mort !
L’exécution est l’arme des terroristes, pas celle de la justice

Où ? Halle des Blancs Manteaux, 48 rue Vieille du Temple, 75004 Paris – métro Saint Paul ligne 1
Quand ? Samedi 8 octobre 2016, de 14h à 18h30
Qui ? 11 associations contre la peine de mort : ACAT, Amnesty International France, Association française pour les victimes de terrorisme, Coalition mondiale contre la peine de mort, Collectif français « Libérons Mumia », Ensemble contre la peine de mort (ECPM), FIACAT, FIDH, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Lutte pour la justice/Save, Mouvement contre le Racisme et pour la Paix entre les peuples (MRAP)
Le 10 octobre 2016 nous fêterons les 35 ans de l’abolition de la peine de mort en France.
A cette occasion, onze associations, en partenariat avec la mairie de Paris, se mobilisent pour une journée événement sur le thème de l’application de la peine de mort aux infractions terroristes,choisi par la Coalition mondiale pour la 14ème édition de la journée mondiale contre la peine de mort, célébrée partout dans le monde, le 10 octobre.
En effet, dans de nombreuses régions de la planète, un nombre croissant de gouvernements instrumentalisent la lutte contre le terrorisme pour élargir le recours à la peine de mort.
Il est donc plus que jamais nécessaire de conjuguer nos efforts en vue de l’abolition universelle de la peine capitale, tant dans les pays rétentionnistes, au premier chef concernés, que dans les pays abolitionnistes dont les sociétés civiles doivent pouvoir manifester leur opposition à la peine capitale et solidarité envers les personnes condamnées à la peine de mort ailleurs et les familles des personnes exécutées.
Dédiée à la commémoration de l’abolition en France, dont nous ne devons jamais oublier qu’elle fut obtenue de haute lutte,  cette manifestation s’organisera sous forme de rencontres avec des témoins, victimes et associations, de tables rondes, d’animations culturelles, de photobooths…
Programme de la journée

  • 14h : Ouverture de l’événement.
  • 14h30-16h : Mot d’accueil par un représentant de la mairie de Paris, suivi d’une table ronde sur le thème « Sécurité, justice, lutte contre le terrorisme : l’exécution n’est pas la solution » avec Aurélie Plaçais, directrice de la Coalition mondiale contre la peine de mort, et des témoignages de victimes du terrorisme du réseau AfVT.org.
  • 16h15-16h45 : Extrait du Dernier jour d’un(e) condamné(e), pièce de théâtre adaptée du roman de Victor Hugo par la Compagnie L’Embellie Turquoise.
  • 17h-18h : Rencontre avec Susan Kigula, ancienne condamnée à mort ougandaise libérée après 17 ans passés dans les couloirs de la mort.
  • 18h30 : Clôture de l’événement en musique.
Des stands ainsi que des animations ludiques et interactives seront installés tout au long de la journée. Les responsables d’associations seront également présents et disponibles pour répondre à des interviews.

ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture), Amnesty International France, Association française pour les victimes de terrorisme, Coalition mondiale contre la peine de mort, Collectif français « Libérons Mumia », Ensemble contre la peine de mort (ECPM), FIACAT, FIDH, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Lutte pour la justice/Save, Mouvement contre le Racisme et pour la Paix entre les peuples (MRAP)
En partenariat avec la mairie de Paris


stopper le CETA : nous avons besoin de vous !


Nous avons besoin de vous pour stopper le TAFTA et le CETA

Après plusieurs années de mobilisation des deux cotés de l’Atlantique, nous sommes parvenus à mettre de sérieux bâtons dans les roues du TAFTA, le projet d’accord qui vise à libéraliser les échanges commerciaux et les investissements entre les États-Unis et l’Union européenne. Mais l’Union européenne s’apprête à signer un traité similaire avec le Canada : le CETA. Celui-ci doit recevoir l’approbation des États membres le 18 octobre prochain. S’il est approuvé, il sera soumis à la ratification du Parlement européen dans les mois suivants.
Pour stopper le CETA, des mobilisations s’organisent dans toute l’Europe au cours de l’automne. Des marches en Allemagne, en Autriche ou en Belgique ont déjà réunis des centaines de milliers de personnes. D’autres sont prévues à Amsterdam, Athènes, Copenhague, Dublin ou encore Madrid…
En France, le collectif Stop TAFTA organise une journée d’actions Stop TAFTA & CETA le 15 octobre prochain . Des actions sont déjà prévues à Aix-en-Provence, Annecy, Bayonne, Boulogne-sur-Mer, La Rochelle, La-Roche-sur-Yon, Lyon, Montfort-en-Chalosse, Nancy, Rennes, Nantes ou Saint-Étienne, d’autres sont en cours de préparation. À Paris une marche partira à 15 h 30 de la place Stalingrad pour rejoindre la place de la République. La marche sera organisée en 4 cortèges thématiques : agriculture & alimentation - climat - démocratie & solidarité internationale - emploi & services publics. Nous tiendrons une assemblée citoyenne place de la République et nous terminerons la soirée avec un Opéra joué par Orchestre debout.
Vous êtes près de 65 000 personnes à recevoir ce courriel parce que vous avez signé l’appel « hors TAFTA », l’initiative citoyenne européenne ou la pétition demandant à François Hollande de mettre un terme aux accords transatlantiques. Désormais c’est dans la rue que nous avons besoin de vous pour garantir la démocratie, développer la solidarité internationale, défendre la culture, sauvegarder les services publics, défendre l’emploi, soutenir l’agriculture paysanne, sauver le climat, protéger notre alimentation et notre santé !
On a toutes et tous une bonne raison de s’opposer au TAFTA et au CETA ;
Alors le 15 octobre, toutes et tous mobilisé⋅e⋅s

Relayez la mobilisation !

Pour vous informer et relayer la mobilisation autour de vous :
La section Paris 19 est membre actif du
Collectif Stop Tafta - CETA Parois 19/20

mercredi 21 septembre 2016

PROTECTION DES LANCEURS D’ALERTE


LES ONG DEMANDENT UNE RÉÉCRITURE DE L’ARTICLE DÉFINISSANT LE LANCEUR D’ALERTE

Communiqué commun
Alors que le projet de loi anticorruption dit « Sapin 2 » vient d’être adopté en première lecture à l’Assemblée Nationale hier soir, les ONG appellent le gouvernement et le Parlement à reprendre la rédaction de la définition1 du lanceur d’alerte pour répondre à l’ambition affichée d’offrir un statut global et protecteur.
Contrairement aux recommandations des institutions nationales et internationales, des experts, de nos ONG et des décideurs publics qui ont travaillé  depuis de nombreuses années sur le sujet (le Conseil de l’Europe en 2014, l’ONU en 2015, le député Yann Galut dans sa proposition de loi en 2015 ou encore le Conseil d’État en 2016), la définition adoptée ne protège pas en l’état ceux qui dénoncent « une menace ou un préjudice grave pour l’intérêt général ».
L’article risque ainsi de ne pas couvrir tous les cas de figure pour lesquels un signalement pourrait être effectué.
Plusieurs députés, le rapporteur ainsi que le Ministre Michel Sapin se sont toutefois exprimés pour réaffirmer leur volonté de protéger tous les lanceurs d’alerte, et ce en améliorant la définition lors du processus législatif en cours.
« La volonté du Gouvernement c’est que toutes ces situations, et en particulier les situations qui concernent des lanceurs d’alerte qui, dans le domaine financier ou dans le domaine fiscal, auraient « lancé une alerte », […] que ces cas-là soient couverts. » – Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics.
« Nos intentions sont claires et nous ferons en sorte qu’à la virgule près, il n’y ait pas de domaines non couverts par la protection efficace, rapide que nous souhaitons apporter aux lanceurs d’alerte, à tous les lanceurs d’alerte quel que soit le domaine dans lequel ils lancent l’alerte éthique. » –Sandrine Mazetier, députée, porte-parole du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain sur le projet de loi Sapin 2.
Nous prenons acte de cette volonté et de cette ambition affichée et les invitons à reprendre la rédaction de cet article afin de lever toute incertitude. Nous resterons mobilisés pour que cette loi, qui porte en elle le projet ambitieux de mettre à l’abri des représailles celles et ceux qui prennent des risques pour notre démocratie, offre toutes les garanties essentielles à une protection efficace quel que soit le domaine de l’alerte.

10 juin 2016

En savoir plus
  • Point presse « Amender la protection des lanceurs d’alerte dans le monde et en France» Vendredi 10 juin 2016, de 14h à 17h, université Paris Descartes. VOIR LE PROGRAMME COMPLET
  • LIEN VERS LA PÉTITION des ONG pour un statut global et protecteur des lanceurs d’alerte

———————–
  1. 1. Voici ci-après la définition adoptée (AMENDEMENT« Un lanceur d’alerte est une personne qui révèle, dans l’intérêt général et de bonne foi, un crime ou un délit, un manquement grave à la loi ou au règlement, ou des faits présentant des risques ou des préjudices graves pour l’environnement, la santé ou la sécurité publiques, ou témoigne de tels agissements. Il exerce son droit d’alerte sans espoir d’avantage propre ni volonté de nuire à autrui. L’alerte ne saurait révéler quelque élément que ce soit relevant du secret de la défense nationale, du secret médical ou du secret professionnel applicable aux relations entre un avocat et son client. »

Communiqué de :
  • Anticor
  • Bloom
  • CCFD-Terre solidaire
  • CFDT Cadres
  • Fondation Sciences Citoyennnes
  • Greenpeace
  • Le Pacte civique
  • Ligue des droits de l’Homme
  • Réseau Environnement Santé
  • Sherpa
  • UGICT – CGT

vendredi 12 août 2016


Lettre ouverte au ministre de l’intérieur 


contre des pratiques qui dissuadent de 

demander l’asile en France



Monsieur le ministre,
La Coordination française pour le droit d’asile (CFDA) vous interpelle au sujet de la situation que vivent un grand nombre de réfugiés à Paris afin que vous mettiez un terme aux pratiques de dissuasion auxquels se livrent les services de l’État à leur égard.
La CFDA condamne ces pratiques, en flagrante contradiction avec la politique d’accueil que revendique la France et par ailleurs imposée par ses obligations européennes et internationales. Ces pratiques contredisent également les annonces que vous avez régulièrement faites sur les moyens déployés pour permettre à celles et ceux qui ont besoin d’une protection internationale de demander l’asile en France.
Au cours des dernières semaines, et notamment lors des expulsions réalisées dans le quartier de Stalingrad à Paris, plusieurs des organisations membres de la CFDA sont venues en aide à des personnes en demande d’asile qui avaient été arrêtées dans le cadre d’opérations d’évacuation des campements dans lesquels elles survivaient. Plusieurs s’étaient en outre vues notifier une mesure d’éloignement forcé du territoire (OQTF).
Pour la plupart, ces personnes sont les doubles victimes d’un système d’enregistrement des demandes d’asile qui, un an après sa réforme, ne fonctionne toujours pas correctement, et d’un dispositif d’accueil incapable d’assurer efficacement et rapidement un hébergement digne pour les personnes en demande d’asile.
Parmi les personnes faisant l’objet d’une OQTF, certaines étaient en attente d’un accès à une plateforme d’accueil pour demandeurs d’asile, accès rendu excessivement difficile du fait du nombre limité, sur instruction des préfectures, de rendez-vous délivrés par ces plateformes. D’autres au contraire disposaient d’un rendez-vous en vue d’initier les démarches nécessaires au dépôt de leur demande d’asile.
Infliger à ces personnes le traitement administratif s’appliquant aux étrangers en situation irrégulière constitue une violation du droit d’asile et revient à nier purement et simplement les difficultés considérables qui sont opposées à leurs démarches. Ainsi, ce traitement ne semble être infligé que pour les dissuader de demander protection à la France.
La plupart ont fui une guerre, un conflit ou des persécutions. Elles ont souvent été durement éprouvées durant leur trajet d’exil. Faute de pouvoir bénéficier de la rapide mise à l’abri que la procédure d’asile devait leur garantir, le premier « accueil » qu’elles trouvent en France est celui de campements informels insalubres. Elles doivent désormais compter avec la violence des expulsions à répétition de ces abris précaires, et la perspective d’être éloignées du territoire français, après avoir subi l’enfermement en centre de rétention.
Certes, il reste théoriquement possible de demander l’asile en rétention. Cependant, les possibilités d’accompagnement dans cette démarche sont notoirement plus restreintes, les délais d’instruction extrêmement courts, et les chances de bénéficier d’une protection internationale, comme vous le savez, statistiquement considérablement plus réduites.
Rien ne saurait justifier d’infliger un tel traitement à des personnes qui tentent de faire valoir le dernier droit qui leur reste, celui de solliciter l’asile.
Pour la CFDA, ces pratiques sont injustifiables et il doit y être mis fin sans délai. La CFDA rappelle que, en vertu de la législation européenne et française, l’enregistrement des demandes d’asile doit être réalisé dans un délai de 3 jours et que tout demandeur d’asile doit avoir accès à un dispositif d’accueil à même de lui garantir le respect de sa dignité.
Nous vous demandons donc de donner toutes les consignes nécessaires à votre administration pour que soient annulées les OQTF notifiées à des personnes qui avaient tout fait pour que soit enregistrée leur demande d’asile, et pour que les demandeurs et demandeuses d’asile ne soient plus les victimes des défaillances du dispositif d’accueil qui est censé les aider dans leurs démarches et ce dans les meilleures conditions.
Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de croire, Monsieur le ministre, en l’assurance de notre considération distinguée.


Organisations membres de la Coordination française pour le droit d’asile (CFDA) signataires :
  • Amnesty International France,
  • Ardhis (Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles & transsexuelles à l’immigration et au séjour),
  • Comede (Comité médical pour les exilés),
  • Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigré.e.s),
  • LDH (Ligue des droits de l’Homme),
  • Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples),

jeudi 21 juillet 2016

L'Art est une arme de construction massive



Des affiches de l’œuvre unique réalisée par 45 artistes au profit de la LDH avec Couac Productions sont encore disponibles !


L'Art est une arme de construction massive




Communiqué LDH
Une fois de plus, des actes de terrorisme viennent d’endeuiller notre pays. C’est la communauté catholique qui vient d’être frappée et, au-delà de l’indignation suscitée, nous pensons d’abord aux victimes, à leurs proches, et à tous ceux qui les côtoyaient. Rien ne peut justifier une telle barbarie.
Quelques jours après le vote d’une nouvelles prorogation de l’état de d’urgence et de nouvelles dispositions qui modifient le Code pénal, la LDH réaffirme que ce n’est pas par une fuite en avant dans de nouvelles mesures sécuritaires que nous parviendrons à endiguer ce fléau. Nous n’avons pas besoin de surenchères démagogiques qui déshonorent ceux et celles qui s’y adonnent. Lutter contre cette idéologie de mort, c’est d’abord respecter les valeurs que les auteurs de tels actes veulent abattre : démocratie, Etat de droit, refus de toute stigmatisation. Voici quelles doivent être nos valeurs et nos réponses.
27 juillet 2016


Communiqué du collectif « Nous ne céderons pas ! »


Paris, le 20 juillet 2016





Une nouvelle fois, la France vient d’être confrontée à l’horreur des attentats. Face au nombre de victimes
, aux circonstances et au mode opératoire choisis, nous ne pouvons que ressentir colère et douleur.

La réponse gouvernementale, formulée au soir même de cet acte odieux, consiste à proroger une quatrième fois 
l’état d’urgence pour une durée d’au moins six mois. Après s’être livrés à une lamentable surenchère sécuritaire
 et démagogique, les parlementaires ont avalisé à une très large majorité cette prorogation d’un état d’urgence 
sans fin, aggravé par des dispositions qui accroissent encore les possibilités d’arbitraire ou qui valident 
des mesures sans rapport avec l’objet du texte.

Ainsi, les perquisitions administratives vont reprendre et même les enfants deviennent des suspects potentiels 
puisqu’ils pourront être retenus pendant quatre heures au cours d’une perquisition ! 

Ces dispositions viendront s’ajouter à celles prévues par la toute récente loi sur la réforme de la procédure pénale
 mais aussi par toutes les lois sécuritaires votées depuis une vingtaine d’années.

Alors que le dernier rapport parlementaire sur l’état d’urgence a montré la portée limitée d’un régime qui se voulait 
d’exception, la France va donc s’installer de façon durable dans une situation qui marginalise chaque jour
 davantage le rôle du juge judiciaire, garant des libertés individuelles, au profit du seul pouvoir exécutif. 
Nous savons, aujourd’hui, que l’état d’urgence a été utilisé pour autre chose que la lutte contre les actes de 
terrorisme, notamment pour empêcher des manifestations et assigner à résidence des militants politiques sans
 que tout cela ait le moindre rapport avec la lutte contre les actes de terrorisme.

Plus que jamais, il convient de rappeler qu’il n’y a pas à choisir entre sécurité et liberté, sauf à entrer dans un 
marché de dupes qui, à terme, ne garantit ni l’une ni l’autre.

Depuis le mois de novembre 2015, nous refusons de céder à la peur parce que celle-ci génère amalgames, 
discriminations et fractures au sein même d’une société légitimement inquiète et traumatisée. 
Pour lutter efficacement contre le terrorisme, il convient d’abord de s’interroger sur ce qui, en amont, n’a pas 
marché. Le pays n’a pas besoin de nouvelles dispositions législatives ou d’une pérennisation de l’état d’urgence. 
Il doit au contraire se retrouver autour d’une mobilisation citoyenne qui renforce la solidarité, les libertés et les 
valeurs portées par la démocratie.




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SIGNATURE-LDH-MAIL
138 rue Marcadet – 75018 Paris
Tél. 01 56 55 51 00 – Fax : 01 42 55 51 21