vendredi 25 mai 2018

Accueillir les exilés ? : table ronde avec Isabelle Coutant et des intervenants de terrain


De Jean Quarré hier à La Villette aujourd'hui,

Comment accueillir les exilés ?

le 15 juin, à 19 h,  au CHUM  Jean Quarré, 12  rue Henri Ribière, Paris 19

Table ronde avec Isabelle Coutant auteur de
Les Migrants en bas de chez nous  (Seuil, 2018) 
et des témoins et acteurs, 

organisée par la Ligue des droits de l'Homme, sections Paris 19 et 20° 
avec le concours d'Emmaüs Solidarité.


« Au cœur de la crise migratoire de l'été 2015, plusieurs centaines de migrants ont occupé un ancien lycée désaffecté, le lycée Jean Quarré, situé à proximité de la place des Fêtes, dans le 19° arrondissement. Un « mini-Calais en plein Paris » ont dit des journalistes témoins de l'insécurité et de l'insalubrité du lieu.




Concernée en tant qu'habitante et parent d'élève, Isabelle Coutant, sociologue des quartiers populaires depuis vingt ans, a vu cette fois le "terrain" venir à elle, tiraillée entre le désir d'aider et l'envie de comprendre.»
L'ouvrage d'Isabelle Coutant, Les Migrants en bas de chez soi , retrace ces trois mois d'occupation, la déstabilisation du quartier qui en a résulté, entre stupeur initiale, colère des riverains d'être livrés à eux-mêmes, tensions mais aussi mobilisations solidaires et bouleversements provoqués par la rencontre. 









La Ligue des droits de l'Homme vous invite à rencontrer Isabelle Coutant, des habitants du quartier et des acteurs de l'occupation du lycée Jean Quarré, afin de revenir sur cet "événement". Nous parlerons également des campements actuels à Paris, dont celui de La Villette afin d'échanger sur les enjeux actuels de l'accueil et de la mobilisation autour des exilés et d'esquisser ce que peut être un accueil juste et humain.  

jeudi 3 mai 2018

La " loi secret des affaires " : une atteinte au droit d'informer !

La " loi secret des affaires " a des implications juridiques, sociales, sanitaires et environnementales graves.
Sous couvert de protéger les entreprises, elle verrouille l'information sur les pratiques des firmes et les produits commercialisés par les entreprises. Des scandales comme celui du Mediator ou du bisphénol A, ou des affaires comme les Panama Papers ou LuxLeaks, pourraient ne plus être portés à la connaissance des citoyens. 





                                                                                   






  pétition aux parlementaires

Des lanceurs d'alerte, syndicats, ONGs, journalistes, chercheurs et simples citoyens, s'opposent à l'application en l'état de cette loi en France, et demandent aux parlementaires de défendre le droit à l'information et l'intérêt des citoyens qu'ils représentent, en adoptant les amendements qui leur sont présentés pour restreindre son champ d'application aux seuls acteurs économiques concurrentiels.
 














Déjà près de 526 000 signatures
dont Malik Salemkour, président de la LDH ; Elise Lucet, journaliste ; Antoine Deltour, lanceur d'alertes ;  Poilane Emmanuel, directeur général de France Libertés et président du Crid ; Remy Clément, président de Pollinis; Julliard Jean-François, directeur-exécutif de Greenpeace France ; Trouvé Aurélie, porte parole d’Attac ; Alternatives Economiques...


mardi 1 mai 2018

Une profonde remise en cause de l'action associative et démocratique



Depuis quelques années, les associations sont l'objet d'attaques répétées, notamment par la diminution des subventions, les « appels à projet » qui s'apparentent plus à des mises en concurrence qu'à du soutien, alors que, dans le même temps, les élus locaux et nationaux ne cessent de vanter la richesse de la vie associative, et l'incontournable travail des associations.
Depuis plusieurs années, les associations citoyennes alertent les gouvernements successifs sur les conséquences de la diminution structurelle des subventions publiques, leur instrumentalisation à travers les appels d’offres, la précarisation de l’emploi associatif.


Et pourtant, les pouvoirs publics « se déchargent progressivement sur les associations d’un nombre toujours plus important de missions d’utilité sociale, sans que les financements soient proportionnels aux transferts de charges », comme le souligne un récent rapport d’information du Sénat.

Dans le domaine social et socio-éducatif, notamment, la drastique diminution des emplois aidés, annoncée brutalement et sans concertation à l’été 2017 a porté un grave préjudice à nombre de structures qui pratiquent aide sociale, aide à domicile, soutien scolaire, aide au handicap.


La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. (article 1 de la Constitution)



Dans la façon de mener «la réforme» pour laquelle le gouvernement se sent missionné, les négociations avec les représentants élus des salariés et les corps intermédiaires sont négligées. Ainsi, alors que les discussions continuent avec la ministre des transports, sur la SNCF et ses évolutions, le projet de loi est déjà ficelé et porté devant les assemblées parlementaires, rendant les résultats des discussions illusoires. 
 
Montrant chaque jour sa méconnaissance de la réalité sociale, le président et le gouvernement prennent des mesures, à application ultra-rapide comme la loi ORE (Orientation et Réussite des Étudiants), sans donner le temps d'une réelle discussion, sans association des représentants des salariés ou des intéressés. 
 
Sur les projets de réforme des institutions, la LDH ne peut que s'alarmer de l'idée qui a été avancée de limiter le droit d'amendement des parlementaires dans l'élaboration des lois. Même si cette mesure n'était pas retenue, le simple fait qu'elle ait pu être évoquée est inquiétant ! De même on doit s'inquiéter de modifications des lois organiques qui donneraient au gouvernement tout pouvoir pour l'établissement de l'ordre du jour des assemblées, supprimant de fait la possibilité pour un groupe parlementaire de porter une proposition de loi. 
 
La LDH rappelle son attachement aux principes de la démocratie française, et la nécessité absolue que les partenaires sociaux et institutionnels soient associés, concertés, écoutés par l'exécutif, faute de quoi la « réforme » laissera de côté la grande majorité des citoyens de ce pays.