mardi 23 mai 2017

Elections législatives :un moment important de la participation citoyenne.



LA LDH SE MOBILISE À L’OCCASION DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES !


L’élection d’Emmanuel Macron laisse une France où les attentes sont fortes, qu’il s’agisse de l’emploi, de l’accès aux droits fondamentaux, de l’égalité, de la protection des libertés.
 Parce que les inégalités et la précarité n’ont cessé de s’accroître au cours des dernières années, privant ainsi une partie croissante de la population de l’accès aux soins, au logement, aux transports…
Parce que des régions entières paient un lourd tribut à la désindustrialisation tandis que de nombreux espaces ruraux s’appauvrissent et sont confrontés à la disparition des services publics…
Parce que, sans jamais prouver l’efficacité d’un état d’urgence qui s’est banalisé au gré de ses renouvellements, le gouvernement sortant a multiplié les lois à vocation sécuritaire, mettant ainsi à mal les libertés publiques et individuelles, stigmatisant une partie de la population au nom d’une appartenance religieuse réelle ou supposée…
Parce que ceux qui prônent une société où certains seraient plus légitimes à avoir accès aux droits que d’autres, une société qui rejetterait les plus précaires, ont reçu plus de votes que jamais, avec tous les risques de renforcer les préjugés, les haines, les politiques construites autour de l’idée de boucs émissaires…




Parce que l’accueil des migrants est indigne et largement insuffisant dans notre pays, que les droits fondamentaux des personnes étrangères sont trop souvent bafoués et que la précarité juridique et corrélativement matérielle de trop nombreuses personnes immigrées en France est inadmissible…
Nous voulons que le quinquennat qui s’annonce s’inscrive dans un véritable changement de cap, participe à construire une société fondée sur les solidarités entre tous ceux qui vivent sur le territoire pour assurer le vivre ensemble, et aussi au-delà, car nous partageons une même planète, qui, en particulier, prenne la mesure du défi écologique auquel la planète est confrontée et qui donne à chacune et à chacun l’assurance d’un progrès partagé.



Les 11 et 18 juin prochains auront lieu les élections législatives. Comme pour l’élection présidentielle, le danger est grand de voir les idées d’extrême droite imposer leur vision d’un monde replié sur lui-même, attisant la peur et la haine de l’Autre, prônant l’exclusion des plus vulnérables. La mobilisation citoyenne doit, là aussi, leur barrer la route.
Représentants de la nation et de l’intérêt général, les hommes et les femmes qui sortiront vainqueurs des prochaines élections législatives auront la lourde charge d’élaborer de nouvelles lois, de les discuter, d’appuyer ou non leur application. Toutes ces lois auront des implications au quotidien, sur l’avenir de vos enfants et de vous-mêmes.

Nous attendons de ces élu-e-s qu’ils-elles défendent les libertés sans jamais les sacrifier à la sécurité, qu’ils-elles fassent de la lutte contre les discriminations une absolue priorité, qu’ils-elles soient particulièrement vigilants pour que notre pays traite dignement les migrants et les demandeurs d’asile, conformément à ses engagements internationaux, et pour que les droits fondamentaux des personnes étrangères soient respectés.
Nous voulons aussi qu’ils/elles s’attachent à revivifier la démocratie.


Leur action contribuera à dessiner l’avenir du pays et à peser sur le type de société dans laquelle nous allons vivre.

lundi 8 mai 2017

Présidentielle : soulagement et inquiétudes ; Communiqué LDH, le 8 mai 2017

Présidentielle : soulagement et inquiétudes



L’élection d’Emmanuel Macron ouvre un nouveau quinquennat et participe
d’une redistribution de la donne politique dans un contexte périlleux.
Plus de 66% des suffrages exprimés ont fait barrage à la candidature de
Marine Le Pen, évitant ainsi d’installer durablement l’extrême droite à la
tête du pays. La Ligue des droits de l’Homme apprécie ce résultat à sa
juste valeur, en ce qu’il préserve les possibles démocratiques.

Mais les dix millions de voix qui se sont portées sur la candidate du
Front national, la radicalisation de la droite dite républicaine qui a
marqué la campagne et l’enracinement dans le débat public des idées
d’extrême droite, avec ce qu’elles charrient d’esprit de fermeture, de
racisme, de discriminations et de violence, constituent autant de facteurs
préoccupants pour l’avenir.

Conjointement, le poids de l’abstention, du vote blanc et du vote nul -
sans précédent lors d’une présidentielle – donne la mesure d’un décalage
croissant entre offre politique institutionnelle et attentes citoyennes.
Il y a là un message lourd de sens dont il faudra tenir compte.

Conjurer les périls et répondre aux attentes populaires exigera plus que
jamais un profond renouvellement de la vie et des pratiques politiques,
qu’il s’agisse de représentation ou des mécanismes de décision. Les peurs
et souffrances qui taraudent le pays et l’opinion publique appellent des
réponses de justice sociale, une solidarité en actes, un développement
humain garant de sécurité pour toutes et tous. Cela nécessite une
ouverture solidaire au monde.

Dans ce cadre, la Ligue des droits de l’Homme souligne que l’égalité des
droits doit demeurer le  cœur battant du contrat républicain. Elle
rappelle que la liberté, toujours, doit prévaloir sur la tentation d’un
horizon rabougri au sécuritaire. Elle réaffirme que la fraternité est plus
que jamais à défendre face aux politiques de haine et d’exclusion, face à
la mise en concurrence de tous avec tous. Faire face à cette triple
exigence renvoie à l’urgence de choix et de politiques de solidarité.

La Ligue des droits de l’Homme appelle les citoyennes et les citoyens à
défendre et faire vivre cette perspective à travers leurs choix lors des
élections législatives, dont le résultat déterminera largement l’avenir
politique de notre pays.

Paris, le 8 mai 2017

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jeudi 4 mai 2017

"Face à l'extrême droite, pas d'équivoque"

Notre avenir est l’affaire de toutes et tous

L’élection présidentielle est en train de constituer un tournant politique majeur. Les enjeux et les urgences à venir, nous les connaissons: ils s’appellent chômage, racisme et discrimination, crise du logement, stigmatisation de catégories de population, privilèges contre l’égalité des droits, services publics et territoires abandonnés, violences sociales et violences policières, atteintes aux libertés et abaissement de la justice, Europe en crise, défi écologique à relever.

Nos inquiétudes ne font que croître, au fur et à mesure que nous assistons à la radicalisation sans limite de la droite anciennement républicaine et que nous voyons grandir l’hypothèse d’une possible victoire électorale de la candidate du Front National.

Le Front National est un parti autoritaire, doté d’un programme raciste, xénophobe et sexiste par lequel il légitime ses aspects sécuritaires. Il considère que les droits des uns s’opposent à ceux des autres et explique que l’étranger est responsable du chômage, de l’insécurité voire du terrorisme, qu’il est la cause de la crise sociale.

Son accession à la plus haute responsabilité de la République serait une hypothèque sur nos vies et un empêchement pour l’avenir. Sa haine remplacerait la fraternité, son pouvoir tuerait nos  libertés et sa domination interdirait toute égalité.

La Ligue des droits de l’Homme réaffirme son combat pour les droits politiques et sociaux de tous, Français et étrangers. Il faut rappeler sans relâche que les avancées sociales et démocratiques ne se sont jamais faites sur l’exclusion mais sur la construction de droits pour toutes et tous, sur des droits universels.

Au-delà des élections nous resterons mobilisés dans ces luttes, mais pour qu’elles puissent continuer à se mener dans un cadre démocratique nous avons le 7 mai 2017 la responsabilité historique que notre vote réduise le plus possible celui en faveur du Front  National.

Le vote blanc, l’abstention ne peuvent pas être une option.


ALLONS VOTER POUR
EMMANUEL MACRON
Seul choix possible pour barrer la route
au Front National !




vous aussi, vous pouvez agir maintenant

Pour nous contacter :  ldhparis19@hotmail.com

lundi 1 mai 2017

Appel de 61 associations et ONG avant le second tour






"Nous ne pouvons pas rester spectateurs" : l’appel de 61 associations et ONG avant le second tour

"Dans quelques jours , nous élisons un(e) président(e) de la République. Pendant cinq ans, il ou elle aura le pouvoir de changer les choses. Pour le meilleur… ou pour le pire. A la veille de cette élection aux enjeux majeurs, nous, organisations de la société civile, souhaitons lancer un cri d’alarme pour défendre les valeurs qui nous animent et qui constituent le socle de la société dans laquelle nous voulons vivre. Ces valeurs sont celles de notre devise nationale : la liberté - de critiquer, de manifester, de penser autrement, de proposer des alternatives - ; l’égalité - bien réelle entre toutes et tous, face à l’emploi, aux aides sociales, à l’accès aux soins et au socle de droits - ; et la fraternité - c’est-à-dire la générosité et l’humanité envers tous comme le respect de notre environnement partagé.
Nombre d’entre nous, nombre d’entre vous observent avec effroi la mise à mal croissante des solidarités. Si la protection sociale assure toujours pour partie les solidarités à tou(te)s, elle ne permet plus à certains d’accéder à l’indispensable.
Beaucoup se voient bafoués, ici, de leurs droits à l’emploi, au logement, à l’éducation, à la santé… Et, plus loin, d’autres endurent la famine, la guerre, les dérèglements climatiques dans l’indifférence que nos solidarités internationales contribuent à combattre. Notre société n’assure pas une vie digne à tou(te)s.
Si le meilleur n’est pas forcément garanti, le pire reste malheureusement possible
Nos organisations côtoient toutes celles et tous ceux qui peuvent être tentés par le découragement, la colère, l’indifférence ou l’opposition aux politiques qui n’ont pas répondu aux inégalités et à l’injustice que beaucoup ressentent. Elles constatent le foisonnement des initiatives, des propositions et alternatives que portent les citoyennes et citoyens, une citoyenneté active à laquelle elles participent pleinement.



C’est pour nous, organisations de la société civile, autant de raisons de repenser lors du prochain quinquennat nos interventions pour mieux interagir avec toutes celles et tous ceux qui ne croient plus à l’action collective et à la défense de nos idéaux. Protéger les valeurs universelles - liberté, égalité, fraternité -, c’est agir pour nos combats quotidiens, c’est choisir un modèle de société auquel le plus grand nombre aspire. C’est aussi promouvoir et accompagner la transition vers un autre modèle de développement, plus respectueux des impacts sociaux et environnementaux : un modèle de développement qui ne laisse aucune partie de la société au bord de la route.
Avec l’expérience des dernières décennies, la tentation est forte de considérer que nos combats ne se gagneront pas par le vote, qu’il n’y a pas grand-chose à attendre de ce qui sortira des urnes.

Pourtant, si le meilleur n’est pas forcément garanti, le pire reste malheureusement possible. Le pire, ce sont nos valeurs mises à sac. Le pire, c’est une remise en cause des droits qui ne seraient pas les mêmes pour tou(te)s, de la solidarité qui ne s’appliquerait pas à tout le monde et, pour garantir notre sécurité, le renoncement à nos libertés et l’affaiblissement de notre démocratie. Nous ne pouvons pas rester spectateurs. Mobilisons-nous face à celles et ceux qui prônent le rejet de l’autre et le repli sur soi. Il y va de la défense de nos valeurs les plus universelles, un enjeu majeur de cette élection."

Par 61 associations et ONG
ActionAid France - Peuples Solidaires, Aides, Alofa Tuvalu, Alternatiba, Animafac, ANVCOP21, Association des paralysés de France, Attac, CCFD Terre solidaire, Centre Primo Levi, Ceras, Concordia, Coordination SUD, Crid, Emmaüs France, Étudiants et Développement, Fadear, Fédération des acteurs de la solidarité, Fédération des associations de Marocains en France, Fédération Loisirs solidarité retraités, Fondation Abbé-Pierre, Fondation Énergies pour le monde, Foodwatch, Forim, France Libertés, France Nature environnement, France Terre d’asile, Générations futures, Greenpeace France, Hôtel social 93, Jeunesse ouvrière chrétienne, L’Auberge des migrants, Cimade, Ligue de l’enseignement, La Main tendue, Les Amis de la Terre France, Ligue des droits de l’homme, LVN - Personnalistes et citoyens, Maison des potes, Médecins du monde, Miramap, Mountain Wilderness France, MRJC, Noé, OMPE, ONE, Osez le féminisme !, Oxfam France, Pas sans nous, Place to B, Planning familial, Refedd, Réseau Action climat, Réseau Civam, Secours islamique France, Sherpa, Solidarité laïque, SOS Racisme, Utopia 56, WWF, Zero Waste France.

Le Front national contre la liberté d’informer (communiqués)

Présidentielle 2017 

Nous publions ci-dessous un communiqué de 32 sociétés de journalistes dénonçant la décision du Front national de « choisir les médias autorisés à suivre Marine Le Pen », suivi d’un second communiqué du SNJ-CGT, protestant contre la décision de CNews de suspendre Audrey Pulvar après que Florian Philippot, vice-président du FN, s’est indigné qu’elle ait signé une pétition contre Marine Le Pen.
Après une série de cas où des journalistes se sont vu interdire l’accès à des événements où se rendait la candidate du Front national à la présidentielle, Marine Le Pen, les sociétés de journalistes de plusieurs médias ont signé le texte suivant :
« À l’occasion de la campagne pour le second tour de l’élection présidentielle, le Front national a décidé de choisir les médias qui sont autorisés à suivre Marine Le Pen. Plusieurs titres de presse ont ainsi vu leur représentant tenu à l’écart de toute information et de toute possibilité de suivi sur le terrain de la candidate du Front national. Ainsi, après Mediapart et Quotidien (et avant lui Le Petit Journal), l’AFP, Radio France, RFI, France 24, Le Monde, Libération et Marianne, notamment ont été à un moment ou à un autre victimes de ces exclusives. Il ne s’agit donc en rien d’un recours à la pratique du “pool” de journalistes où les informations et images sont partagées.
Nous protestons de la manière la plus ferme qui soit contre cette entrave à la liberté de faire notre métier et de remplir notre devoir d’informer.
Il n’appartient pas à une formation politique, quelle qu’elle soit, de décider des médias habilités à exercer leur rôle démocratique dans notre société. »
Les SDJ de l’AFP, Alternatives Economiques, BFM-TV, Capa, Les ÉchosElle, Europe 1, Le Figaro, France 2, Rédaction nationale de France 3, France 24, France Bleue, France Culture, France Info, France Inter, L’HumanitéLibérationJournal du Dimanche, M6, Mediapart, Le MondeL’ObsLe Point, Premières Lignes, Quotidien, RFI, RMC, RTL, Télérama, LaTéléLibre, TF1, La Vie, soit 32 SDJ ainsi que les élus du SNJ-CGT et de la CFDT du conseil de rédaction de La Voix du Nord.


Audrey Pulvar suspendue par Bolloré le censeur (SNJ-CGT)
Vincent Bolloré soutient-il la candidate du Front national ? Le milliardaire vient en effet d’ordonner la suspension jusqu’au 7 mai, date du 2e tour de l’élection présidentielle d’Audrey Pulvar, journaliste de CNews, la chaîne en continu du groupe Canal+, pour avoir signé une pétition contre Marine Le Pen. Bolloré est devenu un habitué de la censure, démontrant ainsi que les journalistes des médias qu’il contrôle doivent être des serviteurs zélés de « sa » ligne éditoriale.
Le patron milliardaire avait déjà utilisé des méthodes de patron voyou sur i-Télé (devenue depuis CNews) l’automne dernier où quelques 90 journalistes avaient dû se résigner à activer leur clause de conscience et quitter la rédaction après le long conflit pour l’indépendance de la rédaction mais aussi sur Canal+, où il avait censuré un reportage sur le Crédit Mutuel, avant de supprimer Spécial investigation, le Grand Journal et le Petit Journal.
Le SNJ-CGT dénonce cette sanction qui constitue un vrai déni du droit d’expression citoyenne et apporte toute sa solidarité à Audrey Pulvar. Bolloré tente de la justifier au nom de la déontologie et de la nécessité d’un droit de réserve. Il prouve encore une fois qu’il ne connaît rien ni à la déontologie ni au journalisme. Citoyenne, tout autant que journaliste, Audrey Pulvar conserve sa liberté d’expression, sa conviction et sa conscience, valeurs fondamentales dans l’exercice de cette profession. La convention collective nationale de travail des journalistes souligne d’ailleurs le droit pour les journalistes d’avoir leur liberté d’opinion.
La réaction du numéro 2 du Front national, Florian Philippot, qui s’est félicité de la suspension de la journaliste en déclarant : « CNews fait preuve de responsabilité  » est une préfiguration de la liberté d’expression selon le FN. L’expression républicaine contre le Front National nuirait-elle les intérêts de Vincent Bolloré et de ses entreprises ?
Le SNJ-CGT appelle la profession à dénoncer ce nouveau coup porté à la liberté de l’information. Il appelle à la veille du 3 mai, journée mondiale de la liberté de la presse, à ne pas laisser tous les Bolloré asservir davantage les journalistes.
Le 28/04/2017