jeudi 21 juillet 2016

L'Art est une arme de construction massive



Des affiches de l’œuvre unique réalisée par 45 artistes au profit de la LDH avec Couac Productions sont encore disponibles !


L'Art est une arme de construction massive




Communiqué LDH
Une fois de plus, des actes de terrorisme viennent d’endeuiller notre pays. C’est la communauté catholique qui vient d’être frappée et, au-delà de l’indignation suscitée, nous pensons d’abord aux victimes, à leurs proches, et à tous ceux qui les côtoyaient. Rien ne peut justifier une telle barbarie.
Quelques jours après le vote d’une nouvelles prorogation de l’état de d’urgence et de nouvelles dispositions qui modifient le Code pénal, la LDH réaffirme que ce n’est pas par une fuite en avant dans de nouvelles mesures sécuritaires que nous parviendrons à endiguer ce fléau. Nous n’avons pas besoin de surenchères démagogiques qui déshonorent ceux et celles qui s’y adonnent. Lutter contre cette idéologie de mort, c’est d’abord respecter les valeurs que les auteurs de tels actes veulent abattre : démocratie, Etat de droit, refus de toute stigmatisation. Voici quelles doivent être nos valeurs et nos réponses.
27 juillet 2016


Communiqué du collectif « Nous ne céderons pas ! »


Paris, le 20 juillet 2016





Une nouvelle fois, la France vient d’être confrontée à l’horreur des attentats. Face au nombre de victimes
, aux circonstances et au mode opératoire choisis, nous ne pouvons que ressentir colère et douleur.

La réponse gouvernementale, formulée au soir même de cet acte odieux, consiste à proroger une quatrième fois 
l’état d’urgence pour une durée d’au moins six mois. Après s’être livrés à une lamentable surenchère sécuritaire
 et démagogique, les parlementaires ont avalisé à une très large majorité cette prorogation d’un état d’urgence 
sans fin, aggravé par des dispositions qui accroissent encore les possibilités d’arbitraire ou qui valident 
des mesures sans rapport avec l’objet du texte.

Ainsi, les perquisitions administratives vont reprendre et même les enfants deviennent des suspects potentiels 
puisqu’ils pourront être retenus pendant quatre heures au cours d’une perquisition ! 

Ces dispositions viendront s’ajouter à celles prévues par la toute récente loi sur la réforme de la procédure pénale
 mais aussi par toutes les lois sécuritaires votées depuis une vingtaine d’années.

Alors que le dernier rapport parlementaire sur l’état d’urgence a montré la portée limitée d’un régime qui se voulait 
d’exception, la France va donc s’installer de façon durable dans une situation qui marginalise chaque jour
 davantage le rôle du juge judiciaire, garant des libertés individuelles, au profit du seul pouvoir exécutif. 
Nous savons, aujourd’hui, que l’état d’urgence a été utilisé pour autre chose que la lutte contre les actes de 
terrorisme, notamment pour empêcher des manifestations et assigner à résidence des militants politiques sans
 que tout cela ait le moindre rapport avec la lutte contre les actes de terrorisme.

Plus que jamais, il convient de rappeler qu’il n’y a pas à choisir entre sécurité et liberté, sauf à entrer dans un 
marché de dupes qui, à terme, ne garantit ni l’une ni l’autre.

Depuis le mois de novembre 2015, nous refusons de céder à la peur parce que celle-ci génère amalgames, 
discriminations et fractures au sein même d’une société légitimement inquiète et traumatisée. 
Pour lutter efficacement contre le terrorisme, il convient d’abord de s’interroger sur ce qui, en amont, n’a pas 
marché. Le pays n’a pas besoin de nouvelles dispositions législatives ou d’une pérennisation de l’état d’urgence. 
Il doit au contraire se retrouver autour d’une mobilisation citoyenne qui renforce la solidarité, les libertés et les 
valeurs portées par la démocratie.




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