jeudi 31 août 2017

10 septembre - Rassemblements contre l’état d’urgence permanent

DÉFENDRE NOS DROITS ET NOS LIBERTÉS FACE À L’ÉTAT D’URGENCE

Communiqué LDH

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) est inquiète de l’avenir de l’Etat de droit en France, vacillant dangereusement sous prétexte de lutte contre le terrorisme. Le gouvernement et la majorité présidentielle ont fait adopter cet été une loi et un projet de loi très préoccupants au regard des libertés publiques.
La première prolonge l’état d’urgence jusqu’au 1er novembre 2017. Elle a pour effet de placer, pour la sixième fois, la France sous un régime d’exception pour une durée totale inédite de presque deux ans. Cette décision a été prise alors que ses conditions légales sont loin d’être réunies et que des rapports parlementaires ont démontré son inefficacité dans la lutte contre le terrorisme par rapport à celles mobilisées dans le droit commun.
La France rejoint ainsi l’Ukraine et la Turquie, seuls autres pays à subir un tel droit d’exception.
Le projet de loi qui va être discuté à l’Assemblée nationale, supposé nécessaire pour sortir de l’état d’urgence, introduit dans le Code de la sécurité intérieure, après les lois des 3 juin et 21 juillet 2016, des dispositions qui accroissent considérablement les pouvoirs de police administrative, du ministre de l’Intérieur et des préfets. Elles marquent une atteinte grave à l’équilibre des pouvoirs et sont largement inspirées par l’état d’urgence avec sa logique de suspicion et de contrôle de masse.
La LDH dénonce ces choix faits sans même qu’ait été pris le temps d’une évaluation pertinente des législations à peine antérieures et sans s’interroger sur l’efficacité réelle de l’action des services de renseignement et de lutte contre le terrorisme. Ils sont d’autant plus préoccupants que, si ces mesures se sont avérées largement inefficaces contre le terrorisme, elles ont favorisé des abus et des dérives comme la stigmatisation d’une partie de la population, en raison de son origine ou de sa religion.
La LDH met en garde contre ces dangereuses dérives et la création d’un véritable droit d’exception sans cesse renforcé qui ampute, de fait, sans retour, les droits et libertés de chacun-e, au mépris de l’Etat de droit et des engagements internationaux et européens de la France.
La LDH, avec toutes ses sections locales, s’adressera aux parlementaires sur le contenu de ces lois en rappelant pourquoi elle estime nécessaire de rompre avec l’état d’urgence.
Elle participera partout, le 10 septembre, aux rassemblements et aux manifestations contre l’état d’urgence permanent, qu’il se cache derrière une décision d’exception ou qu’il soit le résultat de sa normalisation.

Paris, le 31 août 2017

samedi 19 août 2017

BIG DATA, ALGORITHMES ET RISQUES DE DISCRIMINATIONS

BIG DATA, ALGORITHMES ET RISQUES DE DISCRIMINATIONS, L’EXEMPLE DE L’ASSURANCE

Dans le cadre du cycle de débats initié par la CNIL sous le label « Ethique & Numérique » portant sur les enjeux éthiques soulevés par l’utilisation des algorithmes, la Ligue des droits de l’Homme organise un séminaire autour de l’utilisation des algorithmes dans le champ des assurances.

Ce débat ouvert au public aura pour objectif de faire comprendre l’incidence de l’utilisation des technologies numériques (big data, algorithmes, intelligence artificielle…) sur les tarifs mais aussi sur les services proposés par les assureurs, grâce à l’éclairage apporté par des experts du numérique et de l’assurance.
Face aux risques de discriminations, nous tenterons d’élaborer des préconisations pour maintenir les principes de mutualisation et de solidarité.

Date : le 15 septembre 2017 – 14h/18h
Lieu : LDH, salle Dreyfus,
138 rue Marcadet, 75018 Paris

PROGRAMME PROVISOIRE 

( inscription obligatoire

https://www.ldh-france.org/big-data-algorithmes-risques-discriminations-lexemple-lassurance/

14h Accueil
Introduction : Éthique assurances discriminations

14h30 Table ronde 1 : nourrir les algorithmes (big data…), les exploiter (qui ? comment ? dans quel but ?)
  • Big data, Algorithmes, Intelligence artificielle, c’est quoi ? – Serge Abiteboul, directeur de recherche à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) et Ecole normale supérieur (ENS) Paris
  • Production de big data : l’exemple des données de santé – Jeanne Bossi-Malafosse, avocate, experte auprès du Conseil de l’Europe
  • Consentement et transparence de l’utilisation de nos données : nos droits ! – Intervenant-e à confirmer
  • Qu’est-ce que les algorithmes donnent à voir ? – Fabrice Epelboin, enseignant à l’Institut d’études politiques (IEP) – Sciences-Po. Paris
Débat avec la salle

16h Table ronde 2 : le secteur de l’assurance, risques de discriminations et opportunités de meilleurs services. Quelle éthique adopter ?
  • Utilisation des données : quelles implications pour les personnes ? Quelles données pour quels usages ? – Question de l’anonymisation/ré-identification – Bernard Benhamou, secrétaire général de l’Institut de la souveraineté numérique
  • Tension entre mutualisation et individualisation – Paul Olivier Gibert, président fondateur de Digital-Ethics
  • Vers une évolution / optimisation des services ? – Florence Picard, Institut des Actuaires / Fabien Faivre – Macif (Directeur R&D du pôle IARD)
  • L’identification des risques : vers des discriminations renforcées ? Slimane Laoufi – Défenseur des Droits
Débat avec la salle

17h 45 Conclusion      Malik Salemkour, président de la LDH

La citoyenneté se construit à plusieurs


Tenez-vous prêts ! 
> La prochaine campagne d'adhésion de la LDH débutera en septembre, période riche en inscriptions dans 
les associations, et durant laquelle se déroulent de nombreux événements, dont les forums locaux des associations,propices au recrutement de nouvelles forces internes.
>


 La citoyenneté se construit toujours à plusieurs.

 Nous comptons sur vous pour vous mobiliser sur le terrain et sur les réseaux sociaux, pour mobiliser vos réseaux personnels et militants, pour que chaque 
adhérent-e contribue au succès de cette campagne.
  toutes celles et ceux que préoccupe la défense des droits, de la justice, de l’égalité et de la solidarité ! Autant dire un public allant bien au-delà de celles et ceux qui nous connaissent déjà, la LDH a besoin de notre engagement citoyen pour être plus présente, gagner en efficacité, en autorité.