jeudi 25 octobre 2018

Des livres et l'Alerte - Maison des Metallos , 16 - 18 novembre

Programme de la 4ème édition

Vendredi 16 novembre

18h00-21h00 salle Claire | Ouverture – Projection débat “Vigilance, engagement, résistance”
18h : Projection du film “Meeting Snowden” de Flore Vasseur (49 mn, 2016)
19h : Rencontre avec Anne Beaumanoir (médecin, résistante, Juste parmi les nations), Lionel Duroy (écrivain) et Mme la ministre Christiane Taubira. 

Animée par Daniel Ibanez (co-fondateur du salon, Affaire Lyon-Turin) et Denis Robert (journaliste, écrivain).

Samedi 17 novembre

14h00-14h45 salle Noire | Spectacle I Muvrini
Extraits de textes et polyphonies
Muvrini (Les petits mouflons en corse) est un groupe de musique corse créé par les frères Alain et Jean-François Bernardini à la fin des années 1970.
Lors de leur tournée 2017 en France et en Belgique ils ont fait le choix engagé de faire monter sur scène les héros anonymes de la société civile : Céline Boussié et Valérie Pouilly à Agen , Ahmad Darkanzali  à Tours, Pierre-Alain Mannoni et Hubert Jourdan à Aix, Florent Compain à Nancy

14h00-15h00 salle Claire | Des consommateurs suffisamment alertés ?
Pour sa 4e édition, le salon des livres de lanceurs d’alerte rend un hommage particulier aux revues Que choisir et Prescrire dont le rôle en matière d’alerte n’est plus à démontrer. Au même titre que le livre, la revue, en posant l’alerte par écrit, la qualifie. Arnaud dBlauwe (rédacteur en chef de Que choisir) et Bruno Toussaint (chef éditorial de Prescrirenous expliqueront leur conception du rôle de protection des consommateurs. 
Avec Arnaud de Blauwe (Que Choisir) et Bruno Toussaint (revue Prescrire)
Animée par Irène Frachon (pneumologue, affaire Mediator)
14h-15h Salle Pavillon | Tous sous surveillance
Et vous, avez-vous quelque chose à cacher ? La collecte de vos données personnelles ne vous dérange pas ? IMSI-Catchers, notes blanches, données GPS : la technologie ouvre des opportunités, inédites dans l’histoire, de contrôle social par nos dirigeants. Ces nouveaux enjeux appellent de nouveaux contre-pouvoirs. Existent-ils ? Comment s’assurer que la révolution technologique que nous traversons actuellement ne se transforme pas en cauchemar demain ?
Avec James Dunne (lanceur d’alerte, affaire Qosmos) et Camille Polloni (journaliste, Les Jours.fr)
Animée par Jacques Follorou (journaliste, Le Monde)
14h00-15h00 salle 3 | Décryptage : désobéir pour lancer l’alerte ?
Les lanceurs d’alerte sont parfois décrits comme faisant acte de désobéissance civile. Faut-il nécessairement désobéir pour lancer l’alerte ? A quelles conditions l’acte transgressif permet-il de mieux lancer l’alerte ? Et quelles conséquences pour le lanceur d’alerte ? Marc Crépon dont les travaux interrogent l’idée et les formes de violence en démocratie propose de réfléchir à ces questions. 
Masterclasse de Marc Crépon (philosophe, ENS)
Animée Mahaut Fanchini (maîtresse de conférences en sciences de gestion, université Paris-Dauphine)
15h00-16h30 salle Noire | Migrations : quand la solidarité devient un délit
Tant de femmes et d’hommes poursuivis par la justice pour avoir aidé des personnes en détresse, pour avoir fait preuve de solidarité. Par quels mécanismes notre société a-t-elle pu renoncer à ses principes humanistes fondamentaux ? Le principe de fraternité, reconnu récemment par le Conseil constitutionnel, permettrait-il d’entrevoir le crépuscule du « délit de solidarité » ?
Avec Edmond Baudoin (artiste, auteur de BD), Christiane Hessel (militante des droits de l’Homme)
et Pierre-Alain Mannoni (enseignant-chercheur au CNRS, désobéissant civil)
Animée par Alexis Poulin (journaliste)
15h30-16h30 salle Claire | Décryptage : gagner après l’alerte
Les lanceurs d’alerte ne sont pas condamnés d’avance ! Ces combats en valent vraiment la peine et lorsqu’ils aboutissent, c’est toute la société qui en bénéficie. Qu’il s’agisse du retrait du Mediator ou du vote par le Parlement européen de l’interdiction de la pêche électrique, les combats d’Irène Frachon et de Claire Nouvian nous éclairent sur les ressorts d’une démarche victorieuse.
Avec Irène Frachon (affaire Mediator) et Claire Nouvian (association Bloom)
Animée par Daniel Ibanez (co-fondateur du salon, Affaire Lyon-Turin)
15h30-16h30 Salle 3 | Objets connectés : alerte sur les ondes
Avec l’explosion de l’usage des téléphones mobiles, antennes-relais, wifi, wimax, baby phones, bluetooth etc., les consommateurs sont-ils correctement informés face aux dépassements des seuils d’exposition des organismes des champs électromagnétiques liés à ces technologies sans fil ? Déjà plusieurs téléphones ont été retirés discrètement du marché pour dangerosité. Etat des lieux d’un scandale sanitaire en puissance… 
Raoul Périchon (électrosensible, collectif COMBALINKY) et Pierre-Marie Théveniaud (Association les Robins des Toits)
Animée par Pierrick Bourgault (journaliste)
15h30-16h30 Salle Pavillon  | Éditer l’alerte 
Écrire l’alerte, c’est s’inscrire dans la chaîne rigoureuse de l’édition. C’est aussi prendre un risque, s’engager, entrer dans le temps long. De l’auteur jusqu’au lecteur, quelles sont les étapes pour éditer l’alerte ?
Avec Antoine Caro (éditions Robert Laffont), Jean-Charles Gérard (éditions Max Milo) et Amélie Mougey (La Revue Dessinée)
et le témoignage vidéo d’un coopérant de justice ayant appartenu à la mafia corse
Animée par Gilles Bruey (co-fondateur du salon, librairie Le Presse Papier)
17h-18h Salle Pavillon  | Faire face au lobby agroalimentaire
Les lobbies sont omniprésents dans la prise de décision publique. La démission de Nicolas Hulot du gouvernement l’a rappelé brutalement. L’industrie agroalimentaire n’est pas épargnée par le phénomène, bien au contraire. Quelles sont les méthodes utilisées par ces multinationales de l’alimentation ? Qui sont ceux qui s’y opposent ? Comment leur faire face pour qu’ « assiette » ne rime plus avec « poison » ?
Avec Serge Hercberg (programme Nutriscore), Yasmine Motarjemi (lanceuse d’alerte, affaire Nestlé) et Isabelle Saporta (journaliste, RTL)
Animée par Alexandre Calvez (co-organisateur du salon)
17h-18h Salle 3 | Atelier : délivrer l’alerte
Présentation du guide du lanceur d’alerte du Défenseur des Droits. Des référents répondent à 5 témoignages de la salle avec orientations et conseils en direct. Un lanceur d’alerte est une personne qui veut signaler un danger ou un risque, mettre fin à une action illégale ou irrégulière en interpelant les pouvoirs en place ou en suscitant une prise de conscience. Les simples salariés ou citoyens engagés, se sentent souvent démunis et seuls. Cet atelier permet au public de rencontrer des experts pour être aiguillés dans leurs parcours.
Avec Elise Van Beneden (association Anticor), Nicolas Forissier (Collectif Metamorphosis) Raphaël Ruffier (Le Lanceur.fr)
et Carole Rouaud (co-organisatrice du salon et membre de l’association Anticor)
17h30-19h Salle Claire | Violences sexuelles : briser la loi du silence
Harcèlement, viol, intimidation, pédophilie, les agressions sexuelles et leurs auteurs se retrouvent dans toutes les activités. Politiques, sportives, religieuses, professionnelles toutes les sphères sont touchées. L’affaire Weinstein et le mouvement Time’s Up ont marqué à l’orée de 2018 un tournant dans la prise de conscience des violences sexuelles. La flambée médiatique, soutenue par les réseaux sociaux (le #metoo) a permis l’expression des victimes. Toutes les victimes. Ces paroles libérées changeront-elles la situation à long terme ?
Avec Isabelle Attard (députée EELV du Calvados, affaire Denis Baupin), André Bescond (actrice et réalisatrice du film “Les chatouilles”) et Alexandre Dussot-Hezez (association La Parole libérée)
Animée par Daphné Gastaldi (journaliste)
18h30-19h30 Salle Pavillon | Des associations pour construire l’alerte
 Henri Pézerat, scientifique militant, dénonça les ravages de l’amiante. Son fils Pierre continue son œuvre. L’association Henri Pézerat se bat pour la santé des personnes en lien avec le travail et l’environnement. Comment des associations lancent l’alerte ? Et comment viennent-elles en aide aux victimes des grands scandales sanitaires ? 
Avec Bruno Chareyron (CRIIRAD), Dominique Huez (médecin du travail), Geoffrey Livolsi (journaliste, cofondateur Disclose.ngo) et Annie Thébaud-Mony (chercheuse, association Henri Pézerat)
Animée par Daniel Ibanez (co-fondateur du salon, Affaire Lyon-Turin)

Dimanche 18 novembre

14h00-15h30 salle Noire | Alerte rouge sur l’hôpital
La situation de l’hôpital public en France se dégrade. Qu’il s’agisse des services des urgences saturés ou des dysfonctionnements récurrents du management, les patients et les personnels des hôpitaux sont en souffrance. Quelles sont les conséquences sur la santé des usagers ? Comment sortir de la course à la rentabilité ? Quelle voix donner au personnel soignant ? Les invités proposeront leurs solutions pour maintenir ce service public que tant de pays nous envient.
Avec Philippe Halimi (professeur de médecine), Patrick Pelloux (médecin, association des Médecins urgentistes de France) et Frédéric Pierru (sociologue, CNRS)
Animée par Caroline Chaumet (journaliste, réalisatrice, Passeursdalerte.org)
14h00-15h30 salle Claire | Journaliste d’investigation, un métier à risques
En 2017, 65 journalistes (incluant les journalistes professionnels, les non-professionnels ainsi que les collaborateurs de médias) ont été tués dans le monde parce qu’exerçant leur mission. Les assassinats successifs de Daphnée Caruana Galizia à Malte et de Ján Kuciak, en Slovaquie nous rappellent que le continent européen n’est pas épargné par le phénomène. Les journalistes d’investigation se considèrent-ils menacés? Comment se protège-t-on pour faire éclater une vérité qui dérange ? Témoignages de journalistes d’investigation.
Avec Antoine Deltour (lanceur d’alerte Luxleaks, soutien de The Signals), et Nicolas Vescovacci (journaliste, affaire Bolloré)
Animée par Tatiana Ventôse (journaliste youtubeuse, le Fil d’Actu)
14h00-15h30 salle Pavillon | Prohibition des drogues : alerte sur une criminalité légale ?
D’après l’ONU, la prohibition est un échec. La prohibition des drogues, ce dispositif légal, a-t-elle amélioré la santé publique ? Respecte-t-elle les droits fondamentaux ? Quid de la sécurité ? Si la réponse est non : faut-il lancer l’alerte ?
Bénédicte Desforges (ex-policière), Marc Fiévet (ex-agent infiltré de la Douane française)
Fabrice Olivet (association Auto-support des Usagers de Drogues – ASUD)
Animée par Fabrice Rizzoli (professeur de géopolitique critique des criminalités, association Crim’HALT)
15h30-16h30 salle 3 | Atelier : délivrer l’alerte
Présentation du guide du lanceur d’alerte du Défenseur des Droits. Des référents répondent à 5 témoignages de la salle avec orientations et conseils en direct. Un lanceur d’alerte est une personne qui veut signaler un danger ou un risque, mettre fin à une action illégale ou irrégulière en interpelant les pouvoirs en place ou en suscitant une prise de conscience. Les simples salariés ou citoyens engagés, se sentent souvent démunis et seuls. Cet atelier permet au public de rencontrer des experts pour être aiguillés dans leurs parcours.
Avec Raymond Avrillier (lanceur d’alerte), Fabrice Rizzoli (association Crim’HALT)
Mathilde Régis (Le Lanceur.fr) et Françoise Verchère (association Anticor) 
16h-17h30 salle Noire | Projection-débat : “Moi, salarié lanceur d’alerte”
Moi, salarié lanceur d’alerte” (documentaire de Pedro da Fonseca – Premières lignes, 35 mn).
Chacun d’eux, un jour, a pris la décision de rendre publiques les activités illégales de son employeur. Sans imaginer certainement à quel point cette décision allait durablement transformer leur existence. De salariés, ils sont devenus lanceurs d’alerte, avec toutes les difficultés professionnelles (procédure de licenciement, poursuites judiciaires) et personnelles que cela implique. Comment ont-ils vécu leur expérience ? Se sont-ils sentis piégés ? Se sont-ils sentis aidés ? Et si c’était à refaire ?
Avec Karim Ben Ali (ex-chauffeur poids lourds, affaire Arcelor-Mittal), Pedro da Fonseca (journaliste, Agence Premières lignes), Alain Gautier (syndicaliste, Affaire Vortex), Claire Hocquet (avocate)Jean Christophe Picard (association Anticor)
et Jean-Luc Touly (syndicaliste, affaire Veolia)
Animée par Carole Rouaud (co-organisatrice du salon)
16h-17h salle Pavillon | Dopage : vaincre l’omerta
Très régulièrement, la problématique du dopage revient sur le devant de l’actualité. Que ce soit dans le sport amateur ou professionnel, quelle que soit la discipline, l’ampleur du phénomène reste difficile à cerner en raison des difficultés à briser l’omerta. Christophe Bassons, cycliste professionnel dans les années 1990 et Laurent Benezech, ex-joueur du XV de France, ont eu le courage pour dénoncer le recours au dopage. Ils échangeront avec Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des sports lorsqu’a éclaté l’affaire Festina.
Avec Christophe Bassons (lanceur d’alerte, ex-Coureur cycliste), Laurent Benezech (ancien rugbyman)
et Mme la Ministre Marie-George Buffet
Animée par Alexandre Calvez (co-organisateur du salon)
16h-18h salle Claire | Police, où est le malaise
Les récentes statistiques et l’actualité nous interrogent sur le rôle de la police. Pression du chiffre, pression des médias, pression des citoyens, pression des dirigeants politiques, violence institutionnelle, quel est le rôle de la police dans une démocratie ; faut-il le redéfinir ? Au regard de l’affaire Benalla, quelle est la portée du devoir d’obéissance des fonctionnaires de police ? Quel équilibre entre protection des citoyens et protection des institutions ?
Avec Alexandre Langlois (syndicat VIGI – ministère de l’Intérieur / Police Nationale), Frédéric Ploquin (journaliste, Marianne)
et Omar Slaouti (comité Vérité et Justice pour Ali Ziri)
Animée par Christophe Grébert (journaliste)
17h30-18h30 salle Pavillon | Halte à l’obsolescence programmée ?
La surproduction et la surconsommation de produits conçus pour ne pas durer ont des conséquences écologiques insoutenables à long terme. L’obsolescence programmée retire par ailleurs aux citoyens la liberté de consommer de manière durable et responsable. Dans un monde aux ressources en cours d’épuisement, comment lutter contre les entreprises coupables d’obsolescence programmée ? 
Dialogue entre Serge Latouche (professeur émérite d’économie) et Samuel Sauvage (association HOP)
18h-19h30 salle Noire | Protéger le lancement de l’alerte
Les affaires récentes (Dieselgate, Luxleaks, Panama Papers etc.) démontrent le rôle essentiel que jouent les lanceurs d’alerte dans la mise au jour d’activités portant préjudice à l’intérêt général et au bien-être des citoyens et de la société. En écho, la Loi Sapin II, la directive européenne pour la protection des lanceurs d’alerte, mais aussi la loi sur le secret des affaires, se télescopent. Faut-il protéger les lanceurs d’alertes ou protéger le droit de lancer l’alerte, d’informer ?
Avec Juan Branco (avocat, affaire Julian Assange), Francis Chateauraynaud (EHESS), et Serge Portelli (magistrat)
Animée par Daniel Ibanez (co-fondateur du salon, Affaire Lyon-Turin)

jeudi 13 septembre 2018

Ciné Débat « Mémoire d’un condamné » de Sylvestre Meinzer, 18 octobre, 19h


« Mémoire d’un condamné » de Sylvestre Meinzer
proposé par l’association ATCO et la Ligue des Droits de l’homme Paris 19

La projection du film sera suivie d'un débat avec Françoise Dumont,
Présidente d'honneur de la Ligue des droits de l'Homme
et  Sylvestre Meinzer, réalisatrice du film


Jeudi 18 octobre à 19 h
(projection à 19 h 30)

sur la péniche CINEMA, à l’entrée du parc de la Villette, coté canal -
face au Cabaret Sauvage

métro - tram T3B /Porte de Pantin / Porte de la Villette, bus 75,





Ligue des droits de l'Homme Paris 19° - Contact : ldhparis19@hotmail.com http://ldhparis19.blogspot.com

Association « Au Tour du Canal de l’Ourcq » (ATCO) c/o Abricadabra 94 bis quai de la Loire 75019 Paris
Courriel : autourducanal@gmail.com - Blog : www.autourducanalourcq.blogspot.fr - + Facebook


vendredi 10 août 2018

Nord-est de Paris, Situation toujours aussi désastreuse pour les exilés -


 
Communiqué de la Fédération de Paris de la Ligue des droits de l'Homme,
Le Nord-Est de Paris devient un territoire où le droit des personnes n'existe plus. Ce constat n'est pas le reflet d'un militantisme hargneux, il suffit de venir observer ce qui s’y passe et de parler avec ces personnes exilées.
Depuis maintenant plusieurs mois, les militants de la Ligue des droits de l'Homme se rendent au moins une fois par semaine dans ces espaces délaissés, dans l'objectif de répondre aux demandes de conseils sociaux ou juridiques et d’orienter au mieux ces personnes vers des structures de prise en charge. Avec des associations présentes, nous avons interpelé la Mairie de Paris et l'Etat en mai puis en juin sur les conditions faites à ces populations, sur ces sites où les principes du droit ne sont que plus que de lointaines idées non appliquées.
Fidèles depuis trois ans, et rendus impuissants devant l'ampleur et la difficulté de la tâche, les bénévoles du Collectif Solidarité Migrants Wilson viennent d’annoncer qu’ils arrêtent les distributions de repas depuis le 1er août. Dès lors, les maraudes de FTDA, d'Utopia et les visites médicales de MDM et MSF ne parviennent en aucun cas à répondre aux besoins humanitaires constatés au quotidien.
Ce mardi soir 7 août, square de la porte d'Aubervilliers, les militants de la LDH ont encore pu constater que plus de 500 personnes erraient, en quête de nourriture donnée par les Restaus du cœur, et espérant obtenir une des rares places d'hébergement que les bénévoles d’Utopia 56 parviennent parfois à trouver pour les familles. Ce soir encore, comme tous les soirs de maraude, avec les femmes et les hommes seuls présents sur le site, nous rencontrons plusieurs familles avec des enfants en bas-âge et des mineurs isolés étrangers en attente d'une évaluation ou en rejet de leur minorité. Aucune tente ni toit pour les abriter cette nuit, alors que des orages sont annoncés, et que le jour la canicule affaiblit chacun. Dans ce contexte de promiscuité forcée, d’attente incertaine et de dénuement, la tension éclate d'un coup sans prévenir lors de la distribution.
Si nous saluons les dernières annonces de la Mairie de Paris d'apporter son soutien en organisant des distributions alimentaires et en permettant l'accueil de trente personnes par jour, nous constations que les besoins demeurent importants ; les centres d'accueil de jour parisiens sont pleins et les exilés dorment devant la porte en y espérant une place, un jour.
Quant à l'Etat, il ne répond pas à nos sollicitations, feignant de croire que les places mises à disposition dans les 4 Centres franciliens sont suffisantes. L'Etat semble s’être affranchi de ses obligations et de ses responsabilités et continue de refuser l'hébergement inconditionnel aux personnes en procédure Dublin. Les préfets parisien et francilien ne se donnent plus la peine de répondre aux lettres des associations. Quant à l’Office Français pour l'Intégration et l'Immigration, en charge du pré-accueil des demandeurs d'asile, il vient de décider le 6 aout de fermer la ligne téléphonique gratuite avec laquelle les exilés pouvaient espérer un rendez-vous pour commencer leur procédure, rendant dès lors payant l'accès à la demande d'asile.
Aujourd’hui, mercredi 08 août, nous apprenons que ces mêmes personnes rencontrées la veille ont été dispersées de la Porte d’Aubervilliers par les forces de l’ordre, pour éviter toute forme de regroupements ou constitution de campements. Encore, des dispersions brutales sans logiques, encore demain sûrement, une évacuation qui ne comblera pas les demandes.
Aujourd'hui, nous constatons que les droits des personnes à la dignité, à la santé et à un hébergement ont disparu. C’est pourquoi, face à cet immobilisme politique qui dure depuis près de trois ans, la LDH persévère à demander que des mesures respectueuses des droits des personnes exilées soient rapidement mises en place, notamment sur les sites des Porte de la Chapelle et d'Aubervilliers.
Communiqué de la Fédération de Paris de la Ligue des Droits de l'Homme,
Gilles Affaticati, Président,
Fédération de Paris LDH – fedeparis@ldh-france.org

mardi 3 juillet 2018

Secret des affaires: saisine du conseil constitutionnel - 3 juillet 2018

Communiqué commun dont la LDH est signataire


Trente-huit organisations (associations et syndicats) et dix sociétés de journalistes déposent une contribution au conseil constitutionnel (sous forme d’une « porte étroite ») pour s’associer aux recours déposés par les parlementaires contre la loi sur le secret des affaires.

 En effet, cette loi, en faisant du secret la règle et des libertés des exceptions inverse nos principes républicains. Elle fragilise un certain nombre de principes constitutionnels, et notamment la liberté de la presse et d’expression ainsi que le droit à la participation et à la mobilité des travailleurs.

Pour concilier protection des savoirs et savoir-faire avec nos libertés, la coalition propose depuis plusieurs mois une disposition simple : restreindre le secret des affaires aux seuls acteurs économiques concurrentiels, afin d’exclure clairement les risques de poursuites les journalistes, lanceurs d’alertes, syndicalistes ou associations. Cette proposition n’a malheureusement pas été entendue. 


Ainsi, avec une définition large et floue du secret d’affaires, la loi ouvre la porte à des abus  sous forme de procédures baillons des entreprises, qui pourront empêcher la divulgation d’informations d’intérêt général.
La coalition compte sur le conseil constitutionnel pour faire respecter les équilibres fondamentaux 
 et garantir le respect des libertés, pilier de notre démocratie.

Secret des affaires: 

associations, syndicats et 

sociétés de journalistes s’associent à la 

saisine du conseil constitutionnel



Le 2 juillet