vendredi 1 décembre 2017

Les contrôles d’identité et les fouilles de l’état d’urgence déclarés contraires à la Constitution



Les préfets avaient massivement utilisé les pouvoirs de contrôles d’identité et de fouilles permis par l’état d’urgence.

LE MONDE |  | Par 

C’était devenu l’outil de l’état d’urgence le plus communément employé. Il vient d’être déclaré contraire à la constitution. Vendredi 1er décembre, le Conseil constitutionnel a censuré l’article de la loi relative à l’état d’urgence qui autorise les préfets à ordonner dans certains périmètres des contrôles d’identité, des fouilles de bagages et des visites de véhicules.

Cette décision intervient un mois après que la France est sortie du régime d’exception déclaré au soir des attentats du 13 novembre 2015. Le pouvoir de policeadministrative relatif aux contrôles d’identité et aux fouilles a été ajouté à la palette des pouvoirs de l’état d’urgence lors de sa quatrième prorogation, votée le 21 juillet 2016, peu après l’attentat de la promenade des Anglais, à Nice.
Jusque-là, dans le droit commun, de telles prérogatives ne pouvaient être mises en œuvre par la police que sous le contrôle du procureur de la République ou sur réquisition de ce dernier.

Un arrêté « quotidiennement renouvelé »

Entre juillet 2016 et novembre 2017, date à laquelle l’état d’urgence a pris fin, autour de 5 000 arrêtés préfectoraux – d’une durée maximale de 24 heures – ont été pris autorisant ces contrôles. L’efficacité d’un tel outil n’a jamais été évaluée, par exemple en nombre d’objets dangereux qu’il a permis de découvrir. Son effet dissuasif est par ailleurs difficile à mesurer. Reste qu’il a été massivement déployé sur le territoire et à des occasions très diverses comme, par exemple, la Fête de la cerise de Saint-Hilaire-Saint-Mesmin (Loiret), autour des bureaux de vote à Paris pendant l’élection présidentielle ou encore afin de lutter contre la recrudescence des vols avec effraction en Seine-et-Marne. Huit départements sont à l’origine de 90 % de ces mesures, au premier titre desquels la Saône-et-Loire, le Nord, la Seine-et-Marne et le Calvados.
La Ligue des droits de l’homme (LDH), à l’origine de la question prioritaire de constitutionnalité examinée par le Conseil constitutionnel, avait contesté un de ces arrêtés, pris à Paris le 4 avril 2017 pour autoriser les contrôles dans « les transports en commun de voyageurs par voie ferrée de Paris ». Il a été « systématiquement et quotidiennement renouvelé » jusqu’au 20 juin, soulignait la LDH, « en justifiant invariablement cette décision par les mêmes circonstances générales », à savoir le « niveau élevé de la menace terroriste ».


Une violation de la liberté d’aller et venir



La LDH considère que ces contrôles d’identité, fouilles de bagages et visites de véhicules sont une violation de la liberté d’aller et venir et du droit au respect de la vie privée, dans la mesure où ils ne sont pas subordonnés à des circonstances particulières. « Il peut être procédé à ces opérations, dans les lieux désignés par la décision du préfet, à l’encontre de toute personne, quel que soit son comportement et sans son consentement », observe à son tour le Conseil constitutionnel. Il estime qu’« en prévoyant que ces opérations peuvent être autorisées en tout lieu » sans qu’elles soient justifiées par « des circonstances particulières établissant le risque d’atteinte à l’ordre public », le législateur « n’a pas assuré une conciliation équilibrée » entre la sauvegarde de l’ordre public et la liberté d’aller et de venir et le droit au respect de la vie privée.
La censure du Conseil constitutionnel « est un nouveau coin enfoncé dans le mécanisme d’exception de l’état d’urgence », a réagi vendredi MPatrice Spinosi, avocat de la LDH.
Si l’état d’urgence n’est plus en vigueur, la loi du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, en transpose une partie des pouvoirs dans le droit commun. Face au risque terroriste, les préfets ont désormais le pouvoir d’instaurer des « périmètres de protection » autour d’un lieu ou d’un événement. L’accès à ces périmètres pourra être soumis à des palpations de sécurité ainsi qu’à la fouille des bagages et des véhicules. Si la personne ne se soumet pas aux contrôles, elle se verra refuser l’accès ou sera conduite hors du périmètre de sécurité. La LDH a contesté cette disposition par le biais d’une nouvelle question prioritaire de constitutionnalité.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/12/01/les-controles-d-identite-et-les-fouilles-de-l-etat-d-urgence-declares-contraires-a-la-constitution_5223038_1653578.html#KdQRvEd5TprQdCgh.99

samedi 25 novembre 2017

Soirée CONTES, au profit des mineurs isolés


Dimanche 10 Décembre à 17h30


Public adultes et enfants à partir de 10 ans


avec les conteuses : Hélène de St Germain,Marcelle Glou,
Nadya Olcer, Michèle Rouhet
accordéon et guitare avec Hélène et Daniel


ce spectacle est organisé par

la Ligue des Droits de l'Homme au profit  des mineurs isolés



 Centre social et Culturel de la maison du bas Belleville, 126 Bd de Belleville, 75020
 ( Places limitées) 


 Reservation :  014366456, ou: ldhparis20@gmail.com





 Entrée libre/Participation au chapeau
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vendredi 17 novembre 2017

GRAINES DE CITOYENS, à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant


Chaque année à l'occasion de la Journée internationale des
droits de l'enfant, la LDH 18 est partenaire de la manifestation 
Graines de  citoyens.


Cette année, écoles et centres de loisirs des 18e et 19e arrondissement seront
conviés à participer en différents lieux de ces deux arrondissements à des
activités et ateliers de découverte et d’initiation aux  droits de l’enfant, le 22 novembre.

Activités tous publics . les 20 et 23 novembre. 












vendredi 6 octobre 2017

Ecrire Liberté, à l’école des enfants migrants, rencontre débat 16 novembre

La Ligue des droits de l’Homme, section Paris 19

vous convie à une rencontre – débat

Ecrire Liberté, à l’école des enfants migrants


Avec Lauriane Clément, auteur d’une enquête  sur la scolarisation des jeunes étrangers 

Jeudi 16 novembre 2017, 19h 00  au Café - Librairie des Orgues

108  rue de Flandre  / Impasse de  Joinville



accueil dès 18h30 
Entrée libre – participation aux frais
(une consommation sur place)
Contact : ldhparis19@hotmail.com      ldhparis19.blogspot.fr 


              
    






vendredi 22 septembre 2017

LUTTE CONTRE LE TERRORISME ET LA SÉCURITÉ INTÉRIEURE

AU SUJET DU PROJET DE LOI RENFORÇANT LA LUTTE CONTRE LE 


TERRORISME ET LA SÉCURITÉ INTÉRIEURE



Conférence de presse lundi 25 septembre 2017 – de 13h à 14h
Lieu Commission nationale consultative des droits de l’hommeSalle René Cassin, 35 Rue Saint-Dominique, 75007 Paris
A partir du 25 septembre 2017, la session extraordinaire de l’Assemblée nationale sera consacrée au projet de loi « renforçant la lutte contre le terrorisme et la sécurité intérieure ». L’objectif affiché de ce projet de loi est la sortie de l’état d’urgence. Ce régime d’exception, dérogatoire à l’État de droit et donnant des pouvoirs exceptionnels à l’administration dans un contexte d’attaques terroristes, est en vigueur depuis le 13 novembre 2015. Le gouvernement entend désormais pérenniser la plupart de ses dispositions dans le droit commun.
En juin dernier, alors que le projet de loi fuitait dans les médias, les organisations de défense des droits humains et des libertés fondamentales ainsi que des représentants d’institutions, et de nombreuses grandes voix avaient déjà fait part de leur extrême préoccupation quant aux risques de légalisation de pratiques arbitraires et d’introduction d’une logique de suspicion dans notre justice. Elles n’ont malheureusement pas été entendues. Le texte soumis à l’examen des député.e.s contient de nombreuses dispositions attentatoires aux libertés et droits fondamentaux : présomption d’innocence, procédure judiciaire équitable, droit d’aller et venir, de manifester, droit à la vie privée, liberté d’expression, droit à ne pas être discriminé.e…
Les organisations, avocats et universitaires réunis dans le réseau « état d’urgence / antiterrorisme » n’entendent pas baisser les bras. Elles présenteront lors de la conférence de presse leurs analyses point à point sur le texte législatif et indiqueront les initiatives qu’elles entendent prendre, immédiatement et dans les mois à venir, pour mettre en cause les dispositions liberticides de cette nouvelle loi.
La conférence de presse se tiendra en présence de représentants des organisations citées en-tête, ainsi que des avocats des cabinets Alimi, Raphaël Kempf, Bourdon et Associés, et d’universitaires membres, notamment, Centre de recherche et d’études sur les droits fondamentaux (Credof) de l’Université Paris Nanterre, engagés dans un programme de recherche sur l’état d’urgence 2015-17.
La conférence sera introduite par Mme Christine Lazerges, présidente de la CNCDH.
 Conférence de presse : Amnesty International France – ACAT-France – Collectif contre l’Islamophobie en France – Human Rights Watch – La Ligue des Droits de l’Homme – La Quadrature du Net – Observatoire international des prisons section France – Syndicat des avocats de France – Syndicat de la Magistrature

Communiqués des différentes organisations sur le PJL sécurité intérieure / lutte contre le terrorisme
« L’ÉTAT D’URGENCE EN MARCHE POUR TOUJOURS », La quadrature du net, septembre 2017
« DÉFENDRE NOS DROITS ET NOS LIBERTÉS FACE À L’ÉTAT D’URGENCE », Ligue des droits de l’Homme, septembre 2017
« ÉTAT D’URGENCE : DE L’EXCEPTION À LA PERMANENCE, LES PARLEMENTAIRES AU PIED DU MUR », communiqué commun du Réseau État d’urgence / Antiterrorisme, juillet 2017
« FRANCE : LA LOGIQUE DE L’ÉTAT D’URGENCE TRANSPOSÉE EN DROIT COMMUN », Amnesty International France, juillet 2017
« DE L’ÉTAT D’URGENCE À L’ÉTAT DE SÉCURITÉ », Observatoire international des prisons – section France, juillet 2017
« OBSERVATIONS DU SYNDICAT DE LA MAGISTRATURE SUR LE PROJET DE LOI ANTITERRORISTE », Syndicat de la magistrature, juillet 2017 (une mise à jour de ce document sera diffusée jeudi 21 septembre sur le site du SM)
L’Amatrami, l’ATMF, la Fasti et 

l’Inter- réseaux Mémoires-Histoires


Vous invitent à la rencontre nationale


Migrant-e-s âgé-e-s : les oublié-e-s de l’Histoire



Carré Baudouin




Carré Baudouin

Les migrant-e-s âgé-e-s, font partie de l’Histoire de France. Elles/Ils questionnent en miroir de par leurs trajectoires, les conditions de vie qui leur ont été faites ou sont faites, la relation que la société française entretient avec les groupes et les populations dominés en général. Sans ou avec peu de droits, mis au banc, invisibles… une relégation permanente, une déshumanisation et une atteinte fondamentale de l’intégrité de femmes et d’hommes qui ont construit avec leur force de travail, leur énergie et leurs rêves, la France d’hier et aujourd’hui ! Cette rencontre croise - de manière critique et ouverte -  les regards de témoins, d’historiens, d’anthropologues, d’artistes, de juristes et d’acteurs associatifs et militants tout en proposant des pistes de réflexion et d’intervention pour un traitement égalitaire et une réelle reconnaissance des « migrant-e-s âgé-e-s », et des personnes âgées en général.


Inscription obligatoire
Copaf, Collectif pour l'avenir des foyers <copaf@copaf.ouvaton.org>

lundi 4 septembre 2017

Connaissez vous la LDH ?

Née en 1898  la Ligue des droits de l'homme et de défense du citoyen ....



Quelques éléments pour vous décider à soutenir la LDH  et ses combats
pour les libertés citoyennes, et l'effectivité des droits



adhérer  ou faire un don ?