jeudi 6 avril 2017

Lettre ouverte à nos concitoyen-e-s

Lettre ouverte à nos concitoyen-e-s qui 

doutent et s’inquiètent, à juste titre


Paris, le 3 avril 2017,

L’élection présidentielle à venir va constituer un tournant politique majeur. Le résultat pèsera lourdement sur notre vie à toutes et tous. Or, nous sommes des millions que ce rendez-vous plonge dans le doute, l’inquiétude, voire la colère.
Nos doutes portent sur l’utilité même du vote et sur notre capacité collective à porter plus haut la démocratie et la République. Ils portent sur la capacité et la volonté de candidats, dont le rôle est de défendre le bien commun, de porter nos valeurs de justice, de solidarité, de respect des libertés, d’honnêteté. Ils sont alimentés par les trahisons subies, la prolifération des divisions, des querelles, des concurrences d’ego et par une campagne électorale qui fait aussi peu de cas des grands enjeux d’avenir que des urgences d’aujourd’hui.
Ces enjeux et ces urgences, nous les connaissons : ils s’appellent chômage et racisme, discrimination et crise du logement, privilèges contre l’égalité des droits, services publics et territoires abandonnés, violences sociales et violences policières, Europe en crise, défi écologique à relever, militarisation du monde.
Nos inquiétudes ne font que croître, au fur et à mesure que nous assistons à la radicalisation sans limite de la droite anciennement républicaine et que nous voyons grandir l’hypothèse d’une possible victoire électorale des forces d’extrême droite qui nous confisquerait le droit de choisir notre avenir.
La Ligue des droits de l’Homme n’a pas vocation à dicter son vote à qui que ce soit. C’est aux citoyennes et aux citoyens qu’il revient de faire des choix. Elle entend, en revanche, affirmer que l’engagement est nécessaire par le vote, et au-delà s’adresser solennellement à chacune et chacun.
Certains estiment qu’aucun candidat ne porte les réponses nécessaires, d’autres avanceront que ce ne sont ni les candidats ni les élections qui assureront un changement réel et profitable à l’intérêt général. D’autres encore se font à l’idée de ne pas voter, faute d’un choix suffisamment clair à leurs yeux.
Tout cela peut se discuter. Mais à tous, nous disons : votez. Votez avec vos doutes, avec vos insatisfactions, vos inquiétudes, vos convictions. Mais votez avec la démocratie au cœur, avec la liberté en tête et la fraternité au corps.
Nous pouvons d’autant moins être spectateurs que nous sommes, toutes et tous, acteurs de la société civile, porteurs de propositions et de pratiques associatives qui témoignent de la vitalité de nos pratiques en matière de solidarité.
Il n’est certes pas certain qu’un monde meilleur émerge des urnes. Mais il peut être pire, largement pire. Dans ce monde-là, nos cœurs seront sommés de ralentir, nos idées seront promises au bâillon et nos droits au pilon. Ce monde-là serait plus dur pour les faibles et plus violent pour tous.
Rien ne serait pire que de le voir advenir à cause d’une absence de mobilisation citoyenne.
Chacune, chacun tient entre ses mains un fragment de notre combat, un morceau d’avenir.

Le bureau national de la LDH 

jeudi 30 mars 2017

Tué par un policier dans le 19° arrondissement

A PARIS, LA POLICE TUE UNE NOUVELLE FOIS

Communiqué de la LDH
Paris, le 31 mars 2017

Le 26 mars dernier, Shaoyo Liu a été tué, chez lui, devant ses enfants, par des policiers appelés par des voisins qui avaient entendu des cris. Aujourd’hui encore, les circonstances de cette mort restent mal élucidées, la version des policiers et celle de la famille étant complètement discordantes.
Depuis ce décès, la communauté asiatique organise régulièrement des rassemblements devant le commissariat du 19e arrondissement, pour dénoncer ce qu’elle considère être « une nouvelle bavure » policière. A plusieurs reprises, ces rassemblements ont été suivis d’interpellations qui témoignent du climat de tension suscité par la mort de Shaoyo Liu.
La LDH RAPPELLE SON OPPOSITION À LA LOI PROMULGUÉE EN FÉVRIER DERNIER et qui modifie les règles d’ouverture du feu par les forces de l’ordre. Lors de l’examen du projet de loi, nous avions exprimé notre inquiétude devant les risques de dérapages et de bavures que créait cet assouplissement des règles de légitime défense.
Devant ce nouveau drame qui implique la police, la LDH demande que toutes les mesures soient prises pour que, très rapidement, la lumière soit faite sur les circonstances qui ont amené un des policiers à faire usage de son arme.

mercredi 15 mars 2017

LE 19 MARS, CONTRE LES VIOLENCES POLICIÈRES, LES DISCRIMINATIONS, LE RACISME

LE 19 MARS,


A PARIS COMME PARTOUT EN FRANCE, 

MARCHONS POUR LA JUSTICE. 


Le 19 mars aura lieu, à Paris à partir de la place de la Nation à 14h, une marche pour la justice et la dignité.  Elle se tient après l’agression insupportable dont Théo a été, après beaucoup d’autres avant lui, la victime.

Soyons nombreuses et nombreux à nous retrouver avec nos drapeaux derrière la banderole de la LDH.

Lisez ici l'appel cosigné par les associations LDH, MRAP, CGT  et FSU.




LE 19 MARS, CONTRE LES VIOLENCES POLICIÈRES, LES DISCRIMINATIONS, LE RACISME. PARTOUT EN FRANCE, MARCHONS POUR LA JUSTICE.

Le 19 mars aura lieu, à Paris place de la Nation à 14h, pour la deuxième année consécutive, une marche pour la justice et la dignité. Nos organisations appellent à la solidarité et à cette manifestation qui se tient à l’appel des familles de victimes de violences policières. Elle se tient après l’agression insupportable dont Théo a été, après beaucoup d’autres avant lui, la victime.
Parce que les violences policières ne sont pas commises qu’en Ile-de-France, parce que les victimes de ces violences sont de toutes origines, c’est partout en France que nous appelons à manifester le 19 mars 2017.
Avec ces marches, nous crions notre colère.
Colère face à des violences policières dont le caractère répétitif trahit une conception pervertie de la sécurité publique et de la protection des citoyens ; colère face à une impunité manifeste et à un « deux poids, deux mesures » qui minent l’égalité des citoyens devant la justice ; colère devant des décisions gouvernementales qui visent à renforcer le poids de la police vis-à-vis de la justice, de la jeunesse et de la population.
Avec ces marches, nous signifions : alerte !
La police exerce un métier difficile. Il lui arrive d’en payer chèrement le prix et de dénombrer ses victimes, tombées parfois dans d’atroces conditions. La France ne manque pas d’en porter le deuil. C’est donc une énorme responsabilité que d’être policier, de porter arme à la ceinture, d’incarner la force de la loi et, au-delà, la République. Cette responsabilité n’autorise aucun passe-droit ; au contraire, elle oblige. D’où notre alarme : manifestations de racisme, discriminations, comportements humiliants, violences et indulgences coupables marquent aujourd’hui les interventions policières.
Avec ces marches, nous disons : une autre police est nécessaire.
Cette situation relève certes d’un contexte politique dégradé, marqué d’inégalités, d’injustices et d’invocations à un ordre qui se retourne contre les libertés individuelles et collectives. Pour autant, elle n’est pas fatale et il est impératif d’adopter des mesures qui recentrent la police sur ses missions de protection, bannissent les comportements agressifs, punitifs et humiliants, créent les conditions de confiance entre police et population.
Avec ces marches, nous portons des demandes précises.
La police doit retrouver sa vocation de protection dans une relation de proximité exercée dans le respect des personnes et de leurs droits. Ses agents doivent recevoir une formation conforme à ces objectifs.
Le gouvernement doit rouvrir le dossier du récépissé pour les contrôles d’identité. Sa fonction n’est pas du même ordre que celle des caméras, dont il a seul décidé la généralisation et dans des conditions discutables.
Les méthodes d’interpellation à hauts risques déjà interdites dans nombre d’autres pays européens doivent être bannies.
Aujourd’hui, le gouvernement doit prendre les mesures qui s’imposent et ouvrir les discussions nécessaires.
Avec ces marches c’est la liberté, l’égalité et la fraternité que nous défendons.
Les violences policières, dès qu’elles font – ou semblent – faire système, sont un coup de poignard plongé dans le cœur de la République : elles foulent les libertés aux pieds, mettent à bas l’égalité des citoyennes et des citoyens devant la police et la justice, substituent les stigmatisations haineuses et les enfermements identitaires aux valeurs qui fondent notre réalité plurielle, laquelle est aussi notre identité collective.
C’est pour ces raisons et pour ces objectifs que nous appelons les citoyennes et les citoyens, toutes celles et ceux qui vivent, étudient et travaillent en France, à marcher le 19 mars.

Blog des familles des victimes :  cliquez  ici

dimanche 12 mars 2017

Nuit des débats / Café citoyen


"Protection de la vie privée et collective face aux technologies numériques"
vendredi 24 mars, à partir de 19 mars


Bistrot populaire 77 Bd Beaumarchais


avec la participation de Maryse Artiguelong, co-responsable du groupe de travail
"libertés et technologies de l'information et de la communication"
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Ciné-droits de l'Homme

Projection-débat « Un Paese di Calabria »

Film de Shu Aiello et Catherine Catella, France/Italie/Suisse, 2015, 1h30, VOSTF

Au cinéma Majestic Bastille (M° Bastille), le dimanche 19 mars à 11 heures

La projection sera suivie d'un débat, sur le thème Droit d'asile, droit d’accueillir, en présence de
  • Shu Aiello, réalisatrice
  • Catherine Teule, Vice-présidente de l'Association européenne pour la défense des droits de l'Homme (AEDH).

Dans le cadre des rendez-vous Ciné-Droits de l'Homme, la Fédération de Paris de la Ligue des Droits de l'Homme 
et l'association "Autour du 1er mai" vous invitent à la projection du film « Un Paese di Calabria »

Le village de Riace au sud de l'Italie a longtemps subi un exode rural massif. Un jour, un bateau transportant deux cents kurdes échoue sur la plage. 
Spontanément, les habitants leur viennent en aide. Petit à petit, migrants et villageois vont redonner vie au village.

Le film nous immerge au cœur de cette vie avec ses traditions archaïques et sa modernité.

Ainsi, alors que dans les pays de l'Union Européenne, l'accueil des migrants est présenté comme une charge impossible à assumer, dans ce village pauvre de nombreux migrants de toutes origines sont accueillis et semblent s'intégrer sans difficultés particulières.



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lundi 27 février 2017

Soirée-débat "Les migrants : déconstruire nos préjugés"



Mercredi 08 mars, 19h au Hang Art (Paris 19)

Le collectif Solidarité Migrants 19ème 
organise une soirée-débat 


Les Migrants, pourquoi viennent-ils ?
Pourquoi les accueillir ? 
Sont ils un danger ou en danger ?... 



Venez vous informer, partager vos expériences et en discuter! 

Avec Catriona Laing (Cimade) et  Bernard Schmid (Gisti)

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Mercredi 08 mars   -  19h
Hang Art, 63 quai de Seine, 75019 Paris



le collectif regroupe 
ATTAC 19/20, adhérents de la CNL, Ensemble!19, LDH 19, MRAP 19/20,  NPA 19, PCF 19, PG 19,  RESF 19, P’tit déj à Flandres 


https://www.facebook.com/events/107140806480278/




mardi 24 janvier 2017

Le 26 février dès 16h 
 Théatre de la Reine Blanche 

venez débattre  autour des enjeux démocratiques et écologiques 
 du Monde qui vient !



mercredi 18 janvier 2017

Mobilisation contre le contrôle au faciès